De façon “exceptionnelle”, a assuré le père Federico Lombardi, le Pontife argentin qui refuse d’ordinaire les récompenses, a accepté ce prix pour “encourager le rôle de l’Europe pour la paix dans le monde”.Le pape François est le lauréat du prix international Charlemagne 2016, l’une des reconnaissances les plus prestigieuses en Europe, a annoncé le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège le 23 décembre 2015. Après Jean Paul II en 2004, le pape François sera le deuxième Pape à recevoir ce prix dédié à des personnalités engagées pour l’unification européenne. Traditionnellement décerné dans la ville d’Aix-la-Chapelle (Allemagne), berceau de l’empereur carolingien, le prix Charlemagne sera remis au Pape au Vatican, a précisé le père Lombardi, à une date ultérieure.
Dans un communiqué expliquant les raisons de son choix, le comité directoire du prix salue notamment l’intervention du pape François devant les institutions européennes lors de sa visite à Strasbourg en 2014, et rend hommage à sa contribution pour l’accueil des migrants, la solidarité et le souci de l’environnement. Si, depuis sa création en 1949, le prix a été “souvent remis à des Européens”, a noté le père Lombardi, cette reconnaissance souligne que le Pape latino-américain “est capable de saisir le rôle de l’Europe aujourd’hui pour la paix”.
La récompense comprend une somme symbolique de 5 000 euros ainsi qu’une médaille dont l’une des faces représente Charlemagne, l’empereur Franc du VIIIe siècle, qualifié de “père de l’Europe”, assis sur son trône. Des personnalités telles Jean Monnet en 1953, Konrad Adenauer en 1954, Winston Churchill en 1955, Robert Schuman en 1958 et George Marshall en 1959 en ont été décorées. Ces dernières années, on trouve parmi les primés l’Italien Andrea Riccardi, fondateur de Communauté de Sant’Egidio (2009), le Français Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (2011) et l’Allemand Martin Schultz, président du Parlement européen (2015). AK