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“Jihadi John”, le bourreau de l’EI, est-il enfin hors d’état de nuire ?

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Philippe Oswald - publié le 14/11/15
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Incarnation de la cruauté sadique de l’Etat islamique, le Britannique Mohammed Emwazi, dit “Jihadi John”, a probablement péri en Syrie, tué par un drone américain.Les Américains sont sûrs à 99%, le Premier ministre britannique préfère attendre des preuves incontestables mais justifie cet “acte d’autodéfense” : “Si la frappe est un succès, ce sera un coup porté au cœur de l’État islamique”, a déclaré David Cameron (Ouest-France).

La mort de “Jihadi John”, sinistre bourreau de l’État islamique, paraît “très probable”, selon un responsable du Pentagone cité par la BBC. Elle serait le fruit d’une action coordonnée entre les Britanniques et les Américains.

Frappé dans la capitale du “Califat”

Le terroriste a été visé par un drone américain dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 novembre, à Raqqa, capitale du “Califat”, dans le nord de la Syrie (Le Figaro). “La cible y aurait été repérée il y a plusieurs jours par le renseignement américain et la frappe provenait d’un drone, selon des responsables américains cités par la chaîne CNN et le quotidien Washington Post” (Le Monde). “Jihadi John” est vraisemblablement ce “membre britannique de l’EI” dont Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a signalé la mort,  dans une voiture pulvérisée vers minuit dans le centre de Raqqa avec ses quatre occupants (Sud-Ouest).

C’est un nouveau coup dur pour l’État islamique sur la défensive en Syrie depuis l’intervention russe, comme en Irak, sous les coups redoublés de la coalition. “La frappe intervient au moment où l’armée américaine apporte un soutien aérien à une offensive majeure des peshmergas kurdes contre l’EI sur le mont Sinjar, dans le Nord de l’Irak, et alors que doit se tenir une réunion internationale samedi à Vienne sur les perspectives de transition politique en Syrie” (Huffington Post).

Un tueur sadique à l’accent londonien

De nationalité britannique mais né au Koweït, Mohammed Emwazi, 27 ans, a notamment à son actif plusieurs égorgements d’otages occidentaux : les journalistes américains Steven Sotloff et James Foley, le travailleur humanitaire américain Abdul-Rahman Kassig, les Britanniques David Haines et Alan Henning, le journaliste japonais Kenji Goto. Filmées, ces scènes macabres dans lequel il apparaissait masqué, entièrement revêtu de noir et brandissant son couteau tout en proférant dans un anglais parfait des menaces à l’encontre des gouvernements concernés, ont servi la publicité de l’Etat islamique, tant pour terroriser les nations occidentales que pour recruter en leur sein de nouvelles recrues.

Comme nombre de jeunes issus de l’immigration ayant basculé dans l’islamisme, rien ne laissait supposer la mortelle dérive de ce Londonien d’une famille paisible, fan de football, de jeux vidéo, et diplômé en informatique de l’université de Westminster. “C’était l’un des pires, celui qui frappait et torturait sans retenue”, avait témoigné en août 2014 au micro d’Europe 1, un rescapé, le journaliste français Didier François, otage pendant huit mois au côté de James Foley auquel il avait rendu un vibrant hommage.

Ennemi public n°1

Symbole de la cruauté de l’Etat islamique, “Jihadi John” se trouvait en tête de la “kill list” du premier ministre David Cameron, liste qui comprenait cinq ressortissants britanniques partis combattre avec Daech en Syrie dont trois avaient déjà péri au cours de frappes semblables menées au mois d’août.  Mais il était aussi “wanted” par les Américains qui ne lui pardonnaient pas l’assassinat sadique de trois de leurs compatriotes. Et pour ne pas être en reste, le président russe Vladimir Poutine avait fait lui aussi de son élimination ou de sa capture une priorité (Direct Matin).

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