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Qui est le véritable ennemi numéro un du Pape, à l’œuvre sous son propre toit ?

Pape françois pope francis

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Alvaro Real - publié le 12/11/15
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L’odeur du “fumier du diable” s’est déjà répandue dans de nombreux recoins du Vatican… La tyrannie de l’idole argent. Voilà le leitmotiv sans cesse martelé par le Pape en de nombreuses occasions, lui qui n’hésite pas à qualifier l’argent de “fumier du diable”.

Le pape François offre toujours un visage miséricordieux, mais lorsqu’il parle d’argent, tout change : les traits, le langage se durcissent. Il sait bien tous les problèmes qu’entraîne dans son sillon l’idolâtrie de l’argent, avec son lot de corruption pour l’homme.

On ne peut pas servir Dieu et l’argent

Le 20 septembre 2013, dans son homélie à Sainte-Marthe, le pape François parlait déjà de l’idole argent qui engendre la vanité et l’orgueil : “L’argent ankylose la pensée, la foi, et la conduit sur un autre chemin, celui des conversations oisives, inutiles… Il engendre les envies, les litiges, les médisances, les conflits entre hommes corrompus dans leur âme et sans vérité, qui considèrent la religion comme une source de revenus. L’argent corrompt, il n’y a pas d’issue de secours !“, avait-il déclaré.

L’argent qui dérobe l’âme

Le 20 juin 2014, à Sainte-Marthe encore, le pape François affirmait : “N’accumulez pas, pour vous-même, des trésors sur terre. Les richesses peuvent servir à de belles choses comme soutenir sa famille mais si tu l’accumules comme un trésor alors il te volera ton âme ! Jésus, dans l’Évangile, traite de ce thème des richesses et de leurs dangers”.

Pour le dieu argent, vendre jusqu’à sa propre mère

Le 31 janvier 2015, face à des agriculteurs italiens indépendants, le pape François s’exprimait à propos du système économique. À propos de l’expression selon laquelle certaines personnes sont capables de vendre jusqu’à leur propre mère, il expliquait : “Il s’agit ici de vendre notre mère, la terre. L’absolutisme des règles du marché et la culture du gaspillage accentuent la misère et la souffrance de tant de familles”.

On se souviendra aussi de son message aux jeunes à Cagliari : “Luttons ensemble contre l’idole argent, contre un système dépourvu d’éthique, injuste, dans lequel l’argent est roi”.

Mais de tous ses plaidoyers contre l’argent, le plus humoristique, et le plus d’actualité, est probablement celui prononcé à la cathédrale de la Havane (Cuba).

“Lorsqu’une communauté religieuse accumule trop d’argent, Dieu, dans son immense bonté, envoie un économe désastreux la menant à la ruine”, avait-il déclaré, faisant ainsi référence à “l’esprit de mondanités” qui s’immisce aussi dans les paroisses et congrégations.

En ces jours de Vatileaks, où de nouvelles intrigues secouent la Curie au Vatican, il faut aller au cœur du problème. Dès son accession au trône de Pierre, le pape François a clairement établi sa feuille de route :”Je veux une Église pauvre pour les pauvres”. Une façon pour lui de dévoiler clairement son ennemi : l’argent. D’où sa détermination sans faille à contrôler les comptes du Vatican et son exigence de transparence, et les grands problèmes qui commencent d’ores et déjà à pointer.

Il devra faire face à un puissant ennemi, celui qui est devenu le nouveau dieu, le dieu de la modernité, le dieu du capitalisme. Le pape François a un grand ennemi, et cet ennemi se cache dans sa propre maison, le Vatican. Cet ennemi est le dieu argent.

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