Deux jours après le drame, les spécialistes ne parviennent pas encore à expliquer les causes de la catastrophe mais les indices s’accumulent.Les autorités russes et égyptiennes sont pour le moment incapables d’expliquer les raisons du crash de l’Airbus A321 de la compagnie Kogalymavia. Peu après l’annonce du drame, l’organisation État islamique a revendiqué sur Twitter être à l’origine de la destruction de l’avion. Toutefois, l’hypothèse d’un attentat a été écartée tant l’EI semble incapable de déployer les armes nécessaires pour abattre un avion volant à si haute altitude : en l’occurence 30 000 pieds (9 144 m).
16 personnes n’avaient pas embarqué
Ainsi, les experts privilégient plutôt une défaillance technique. Le commandement de bord de l’appareil s’est en effet plaint d’un problème technique des équipements de communication peu après le décollage. Rien n’explique pourtant, pourquoi le charter s’est disloqué avant de toucher le sol, comme l’affirme Viktor Sorotchenko, directeur du Comité intergouvernemental d’aviation (MAK) : “Les fragments se sont éparpillés sur une grande surface d’environ 20 kilomètres carrés”, ce qui tend à confirmer que “La dislocation a eu lieu à haute altitude”.
“En moins d’une minute, l’avion a freiné de plus de 300 km/h et perdu 1,5 km d’altitude”, a déclaré de son côté le vice-directeur de la compagnie aérienne Kogalymavia lors d’une conférence de presse rapporte l’agence de presse russe Sputnik News. “Avant de tomber l’avion A321 a dû être endommagé, ce qui l’a empêché de continuer le vol. Et il semblerait que c’était lors de cette situation désespérée que l’équipe a totalement perdu le contrôle suite à des dysfonctionnements”, précise-t-il. Plus important encore à souligner : le vice-directeur confirme par ailleurs que 16 personnes n’avaient pas pris l’avion qui s’est écrasé en Égypte.
La Russie en deuil
Un avion transportant les restes de 144 victimes sur les 224 tuées dans le crash de l’Airbus russe dans le Sinaï est arrivé dans la matinée du 2 novembre à St Petersbourg. Les parents des victimes doivent se rendre au crématorium de la ville et fournir des échantillons des victimes afin d’identifier les corps. Sur la totalité des passagers de ce vol, en provenance de Charm el Cheik, aucun n’a survécu et 17 enfants sont à porter au nombre des disparus : il s’agit de la pire catastrophe aérienne qui ait jamais frappé la Russie.
Le gouvernement a décrété un jour de deuil national dimanche 1er novembre. Hier, dans la soirée, des milliers de personnes se sont réunies en hommage aux victimes.