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Syrie : la course de vitesse est lancée

A handout picture released by the official Syrian Arab News Agency (SANA) on July 16, 2014, shows Syrian President Bashar al-Assad being sworn in for a new seven-year term, during a ceremony at the Presidential Palace in Damascus. Assad, 48, won a June election denounced as a "farce" by his detractors as it was staged more than three years into a devastating war that has killed more than 170,000 people and uprooted millions. AFP PHOTO/HO/SANA == RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / HO / SANA" - NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS ===

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Thomas Flichy de la Neuville - publié le 31/10/15
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Analyse de la situation syrienne et de ses enjeux, sur fond de rivalité russo-américaine pour la reprise de l’initiative stratégique.Il existe actuellement une course de vitesse entre la Russie et les États-Unis pour reprendre l’initiative stratégique au Moyen-Orient. L’on sait bien qu’au delà d’un certain seuil de contradictions, une politique étrangère se désagrège, comme un objet porté à sa propre fréquence de résonance. C’est exactement ce qui s’est passé au cours des dernières années pour la politique américaine dans la région. La Russie en a profité pour remplir le vide créé. Son offensive militaire a pour seul objectif une victoire symbolique, qui lui permettrait de recomposer le Moyen-Orient à son profit.

Quel est le rôle des puissances régionales

Derrière la compétition entre les puissances extérieures d’influence, il existe une compétition régionale entre le doublon Iran-Syrie d’une part et le doublon Arabie-Israël d’autre part. Ces associations de puissances sont symétriques, comprenant dans chaque cas, une façade méditerranéenne et un vaste hinterland.

Dans cette compétition, les acteurs sont arrivés à une sorte de point d’équilibre. Il sera naturellement impossible de faire la paix dans la région sans un compromis entre ces quatre États. C’est pour cette raison qu’ils sont tous quatre, courtisés par l’ensemble des puissances, et naturellement présents à Vienne.

Comment expliquer l’effacement des États-Unis ? 

D’un point de vue historique, les temps d’expansionnisme militaire, comme celui qu’a connu les Etats-Unis au cours du dernier demi-siècle correspondent à des moments d’effondrement intérieur. De fait, le militarisme a été la cause la plus fréquente d’effondrement des sociétés durant les quatre à cinq derniers millénaires.

Durant les deux siècles qui suivirent le passage de l’Hellespont, la civilisation grecque s’étendit en Asie et dans la vallée du Nil aux dépens de toutes les autres civilisations qu’elle y rencontra : la syrienne, l’égyptienne, la babylonienne et la pré-indienne. Il est incontestable cependant que la civilisation hellénique était alors en cours de désagrégation…

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