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Pape François : “Le synode n’est pas un sénat !”

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Mathilde Rambaud - publié le 07/10/15
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Au deuxième jour du synode des évêques sur la famille, François est intervenu pour rappeler certaines règles aux participants. Quelques heures auparavant, le cardinal Vingt-Trois avait appelé les médias au calme et à la mesure.“Je voudrais rappeler que le synode n’est pas un congrès, un parloir, ni un parlement ou un sénat”, a insisté d’emblée François, mardi 6 octobre, lors de son intervention face aux évêques et invités de ce deuxième synode sur la famille. “Le synode est en fait une expression ecclésiale, c’est-à-dire l’Église qui chemine ensemble (…) et qui s’interroge sur la fidélité au dépôt de la foi, qui ne représente pas un musée à garder ni à sauvegarder, mais une source vive à laquelle l’Église se désaltère.”

Messieurs les journalistes, vous allez être déçus !

Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président délégué du synode sur la famille, est pour sa part intervenu lundi matin lors d’une conférence de presse. L’occasion pour le prélat français de répondre à plusieurs questions des journalistes et de recadrer certains points, notamment le rassemblement des pères synodaux “autour du Pape avec comme instruction celle qu’il avait donné déjà au moment du synode de 2014” : l’ouverture “à Dieu qui veut nous conduire”, “les uns aux autres” et “à la réalité de ce que vivent les familles”.

Il a d’ailleurs prévenu les journalistes, non sans une pointe d’humour : “Si vous êtes venus à Rome avec l’idée que vous alliez repartir avec un changement spectaculaire de la doctrine de l’Église, vous allez être déçus ! Il n’y avait pas besoin de rassembler un synode pour affirmer cela, il suffisait d’écouter le Pape semaine après semaine au cours de ses audiences du mercredi pendant toute l’année écoulée”.

Le cardinal Vingt-Trois est également revenu sur l’accès à la communion aux personnes divorcées et remariées civilement : “Si vous avez pu imaginer un instant que la théorie que le cardinal Kasper a élaborée il y a 20 ans sur les bords du Rhin et qu’il nous a actualisée l’année dernière, consisterait à ouvrir indifféremment l’accès à la communion sans qu’il y ait de démarche et de décision personnelle, vous vous trompez. Il n’est pas question d’imaginer et d’attendre que le synode recommande au Pape de prendre une disposition générale qui éviterait d’affronter la question de la liberté individuelle des personnes”, concluant : “Il faut que nous soyons clairs avec vous pour éviter que vous ne reposiez demain la même question qu’aujourd’hui pour avoir la même réponse”.

Le déraillement d’une seule personne ne doit pas rendre les autres inaudibles

Faisant référence au coming out du père Krzysztof Charamsa à la veille de l’ouverture du synode, Mgr André Vingt-Trois a rappelé que “ce n’est pas parce que telle ou telle personne de notre noble corps déraille par rapport à la règle que cela rend inaudible ce que l’on peut dire. Nous ne sommes pas les porte-parole des individus qui composent le corps ecclésial”.

Proposant un parallèle avec les familles, objet premier de ce synode ne l’oublions pas, l’archevêque français a ajouté que “ce n’est pas parce qu’il y a des époux infidèles que la fidélité est une mauvaise chose. Nous essayons d’avancer avec modestie mais aussi avec confiance parce que nous savons que ce que nous portons dépasse nos propres capacités et nos propres forces”.

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