L’évêque d’Oran est plus que jamais décidé à défendre son point de vue au synode face à ses frères évêques.“La discipline de l’Église à l’égard des divorcés remariés me blesse et, à vrai dire, me révolte depuis longtemps en raison de la violence inutile qu’elle fait subir aux personnes concernées, sans aucune distinction de leur situation individuelle”, avait confié l’ecclésiastique en mars dernier au quotidien La Croix. Mgr Vesco entend bien profiter du synode sur la famille pour défendre la cause des divorcés remariés. L’auteur de l’ouvrage Tout amour véritable est indissoluble, espère susciter un ajustement de la doctrine dans l’Église sur cette question, sans la renier mais en respectant intégralement l’indissolubilité du mariage.
La contribution de chaque évêque est déterminante
En matière d’indissolubilité du mariage, de la protection de la vie naissante, “il existe une grande unanimité, en revanche il y a des discussions au sujet de l’accompagnement des personnes et jusqu’où il faut aller”, détaille l’évêque dans une émission de Radio Vatican en collaboration avec RCF et La Croix. Même si le prélat a conscience que ce synode n’est pas un “sénat” pour reprendre les termes du Saint-Père, il sait que la contribution de chaque évêque est déterminante. “Sinon, comme pour l’écologie, le Pape se serait contenté de réunir des experts et de rédiger une encyclique”, souligne cet ancien avocat. “Savoir que l’on possède un trésor de vérité non seulement n’empêche pas, mais permet au contraire de voir aussi la vérité de l’autre. C’est le même mouvement”, estime-t-il.