Il trébuche, mais se redresse avec un sourire.Comme Rocky gravissant les marches du musée des arts de Philadelphie, le Pape François a eu des sueurs froides hier tandis qu’il gravissait les marches de son avion pour Philadelphie.
Avec 20 minutes de retard et un avion à prendre, il n’avait pas le temps de saluer les centaines de personnes rassemblées au hangar 19 de l’aéroport John Fitzgerald Kennedy pour un départ prévu à 8h40 du matin. Alors qu’il sortait d’un hélicoptère de la Marine, la foule conduite par Monseigneur Jamie Gigantiello— a entamé un chant : « Nous sommes une famille. J’ai avec moi toutes mes sœurs. »
Six sœurs et Servantes du Seigneur et de la Vierge de Matará, vêtues d’un scapulaire bleu roi sur leurs tuniques l’ont accueilli avec des cadeaux : un bouquet de roses blanches, une croix de la Vierge de Matará, une bombilla ou paille pour boire le mate, un thé local, et un grand plateau de biscuits. Les fleurs étaient un bouquet spirituel inspiré par Sainte Thérèse de la petite fleur, pour rappeler au Pape que ses prières sont entendues. Les biscuits alfajores sont une spécialité argentine. Comme le Pape, trois des sœurs venaient d’Argentine. Sur le tarmac, sept évêques de Brooklyn et l’archevêque de New York, le Cardinal Timothy Dolan, étaient venus dire adieu au Pontife.
Après avoir demandé à ceux qui l’entouraient de prier encore pour lui, le Pape François a monté les marches de la passerelle du Boeing 777 de la compagnie American Airlines. Victime semble-t-il de la gravité, il a trébuché, tombant presque. La foule s’est tue, sauf une personne qui a crié avec empathie : « François nous vous aimons ! »
La presse regorge de questions sur le programme de l’homme de 78 ans. En haut de la passerelle, il a esquissé un sourire. Une fois à bord, alors que l’avion roulait sur la piste, il a salué chacun depuis son siège à côté du hublot, – une version plus humble peut-être que le triomphe de Rocky en haut des escaliers si connus de Philadelphie.