Le Saint-Père a entamé mardi sa visite historique en Amérique en empruntant une Fiat 500 et non “The Beast”, la limousine blindée du président Obama.POTUS (célèbre nom de code du “President of the United States”) et son épouse Michelle, très décontractés, ont accueilli François au pied de la passerelle de son avion, un signe d’amitié et particulièrement rare à l’endroit d’un chef d’État.
Le programme du pape François aux États-Unis est chargé et historique. Le Saint-Père se rendra à la Maison Blanche mercredi, prononcera un discours au Capitole à Washington jeudi devant le Congrès : Sénat et Chambre des représentants réunis, une première pour un Souverain Pontife. Puis il prononcera un discours devant l’Assemblée générale des Nations unies vendredi – où le drapeau du Vatican sera hissé – 50 ans presque jour pour jour après Paul VI. Il présidera enfin une cérémonie interreligieuse sur le site du World Trade Center contre le terrorisme et pour le respect entre religions.
Aux États-Unis, où les catholiques sont minoritaires (20% de la population), le Pape n’arrive pas en terrain plus favorable qu’à Cuba. Finance inhumaine, capitalisme aveugle, asphyxie de la planète, sort réservé aux migrants, chaos au Moyen-Orient… les sujets de prédilection de François ne manquent pas et les États-Unis pourraient en prendre ombrage.
Mais Barack Obama ne cache pas sa sympathie pour le “Pape des pauvres”, conscient que l’Église catholique progresse à grand pas en Amérique grâce aux Hispaniques et qu’elle s’acquitte d’un travail social de premier ordre dans les communautés pauvres qui l’ont élu. Hormis ses discours à la Maison Blanche et devant le Congrès, le Pape s’exprimera principalement en espagnol durant son voyage.