Dans sa catéchèse de ce mercredi, le Saint-Père a demandé aux familles de revenir à leur paroisse, et aux paroisses de quitter leurs faux airs de “musée”. Lors de l’audience générale de ce mercredi, le pape François a poursuivi sa catéchèse sur la famille, appelée la semaine dernière à “vaincre la désertification des villes”, aujourd’hui à “retrouver son alliance cruciale avec les paroisses”. Moins de trois semaines avant le prochain synode des évêques, il appelle l’Église – paroisses et institutions – à accueillir les familles dans un esprit ouvert et accueillant, et non “fermé et figé” avec cet odeur de renfermé comme “l’air que l’on respire dans les musées, ou dans une secte”.
La famille, lieu unique et indélébile
Jésus, le Fils de Dieu, est né dans une famille, et c’est au sein de sa famille qu’il a “appris le monde”, passant 30 ans de sa vie entre “une boutique, quatre maisons… dans un petit village de rien du tout”, commente le Pape. Pourtant, il a assimilé la condition humaine, il a appris à l’accueillir “dans sa communion avec le Père et dans sa propre mission apostolique”. La famille, insiste-t-il est “un lieu unique, indispensable” à notre “initiation” vers “une vie pleine qui finira dans la contemplation de Dieu pour toute l’Éternité”, a répété le Pape comme dans un leitmotiv.
Familles et paroisses doivent retrouver leur alliance
Et quand Jésus a commencé sa vie publique, il a formé autour de lui “une communauté, une assemblée, une famille accueillante”. Autrement dit, explique le Pape, il a dessiné les contours d’une Église vouée à marcher “au milieu des peuples, dans l’histoire des hommes et des femmes, des pères et des mères, des fils et des filles…”. C’est cette Église-là que le Seigneur veut et elle est “la seule qui compte”. Et pour que cette assemblée redevienne aujourd’hui une réalité dans notre monde, il est impératif que – “famille” et “communauté paroissiale” – retrouvent leur alliance, qu’elles retrouvent “cette communion d’amour qui prend sa source ultime en Dieu”.
“Tout nous est donné gratuitement…”
Pour cela, reconnaît le Pape, il faut une foi généreuse qui aide à retrouver l’intelligence et le courage de renouveler cette alliance. Aux familles qui parfois se défilent en disant : “Je ne suis pas à la hauteur, j’ai trop de problèmes à la maison, je n’ai plus la force…”, il faut rappeler que “personne n’est digne, personne n’est à la hauteur, personne n’a de forces suffisantes ! Mais la grâce de Dieu est là” – “Sans elle nous ne pourrions rien faire”. La famille doit faire preuve d’initiatives, sentir sa responsabilité et se rendre compte des dons précieux qu’elle apporte à la communauté paroissiale.
Les paroisses, de leur coté, doivent chercher à “corriger leurs comportements parfois trop directifs et trop fonctionnels, de manière à favoriser les échanges interpersonnels, la connaissance et l’estime réciproque”. Sans cet effort “urgent et nécessaire”, c’est toute la foi chrétienne qui en pâtit et en pâtira toujours plus, a mis en garde le Pape pour conclure.