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Syrie : L’EI exécute l’ancien directeur des antiquités de Palmyre

<a href="http://www.shutterstock.com/pic.mhtml?id=240173707&src=id" target="_blank" />Palmyra Ruins - Syria</a> © Adwo / Shutterstock

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Philippe Oswald - publié le 19/08/15
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La décapitation de cet archéologue renommé, âgé de 82 ans, s’inscrit dans la logique totalitaire et terroriste des islamistes.

Une nouvelle fois, Daesh agit conformément à sa nature totalitaire, donc terroriste, en faisant exécuter l’archéologue de renom et ancien directeur du musée de Palmyre, Khaled al-Assaad. Il a été décapité publiquement mardi après-midi 18 août, à Palmyre, dans la province centrale de Homs, là-même où il avait exercé sa science pendant un demi-siècle.

"Un des plus éminents experts du monde antique"

L’annonce en a faite par le directeur général du département des Antiquités et des musées de Syrie, Maamoun Abdelkarim : "Daesh a exécuté un des plus éminents experts du monde antique", a-t-il déploré. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a également annoncé l’exécution de Khaled al-Assaad, indiquant qu’il avait été décapité sur "une place de Palmyre devant des dizaines de personnes" (BFMTV).

Les djihadistes de Daesh se sont emparés à la fin du mois de mai de Palmyre qui abrite des ruines antiques mondialement connues et classées par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité (Aleteia). "Depuis, la communauté internationale craint que l’EI ne détruise les nombreux trésors archéologiques de cette cité antique baptisée la ‘perle du désert syrien’, à l’instar de ce que le groupe ultra radical sunnite a fait en Irak. La version rigoriste de l’islam sunnite prônée par l’EI proscrit formellement la visite de sites archéologiques ou historiques et considère les statues humaines ou animales comme de l’idolâtrie" (L’Orient le Jour).

"Pour le moment, l’EI a épargné les vestiges gréco-romains de cette oasis du centre de la Syrie. En revanche, les djihadistes n’ont pas tardé à se lancer dans une purge de grande ampleur, destinée à cimenter leur emprise sur le terrain" (Le Monde).

Comme Antoine Lavoisier…

Cet acte barbare signe une nouvelle fois la nature totalitaire et terroriste de l’islamisme. Il n’est pas sans précédent. Tous les totalitarismes en ont usé, qu’il s’agisse du communisme et du nazisme… ou de celui de la Révolution française. Comment ne pas rapprocher le supplice infligé hier à Khaled al-Assaad par les djihadistes de celui qu’a subi Antoine Lavoisier, le père de la chimie moderne, décapité en 1794 à Paris ? "Ayant demandé un sursis pour pouvoir achever une expérience, il s’entend répondre par le président du tribunal révolutionnaire, Jean-Baptiste Coffinhal : "La République n’a pas besoin de savants ni de chimistes ; le cours de la justice ne peut être suspendu". Il est guillotiné place de la Révolution le 8 mai 1794, à l’âge de 50 ans, en même temps que l’ensemble de ses collègues. (…) Le lendemain de l’exécution de Lavoisier, le grand mathématicien Louis de Lagrange commente : "Il ne leur a fallu qu’un moment pour faire tomber cette tête et 100 années, peut-être, ne suffiront pas pour en reproduire une semblable" (Wikipedia).

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