Au moins 230 habitants de la ville prise mercredi par les djihadistes ont été enlevés par les djihadistes qui les accusent de “collaboration” avec le régime. On peut craindre le pire.
Nouvelle angoisse pour le sort de captifs du prétendu État islamique. Après s’être emparé mercredi dernier de la localité d’Al-Qaryatayn, au centre de la Syrie (Aleteia), les djihadistes ont ratissé la ville pour faire la chasse aux "collaborateurs" du régime syrien et kidnappé au moins 230 civils : "170 sunnites et plus de 60 chrétiens", selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). "L’EI possédait une liste de personnes à arrêter, mais les djihadistes ont parfois arrêté des familles entières qui tentaient de s’enfuir", rapporte Le Figaro qui précise qu’avant le début de la guerre, en 2011, il y avait 18 000 sunnites et 2 000 syriaques catholiques et orthodoxes à Al-Qaryatayn.
Cette ville est proche de l’antique cité de Palmyre prise fin mai par l’État islamique (Aleteia) et où les djihadistes ont multiplié les exactions. On est toujours sans nouvelles du père Jacques Mourad, prêtre syriaque catholique du monastère Mar Elian à Al-Qaryatayn enlevé au lendemain de la prise de la ville par trois hommes masqués (Aleteia). L’inquiétude monte également pour Tomislav Salopek, 31 ans, l’otage croate de l’autoproclamé État islamique enlevé le mois dernier au Caire où il est employé par une entreprise française. L’ultimatum des ravisseurs, qui menancent de le décapiter, vient d’expirer (Le Point).
Sur Radio Vatican Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient, exprime sa consternation face à la progression de Daesh en Syrie depuis un an dans une sorte d’indifférence générale. Le Patriarche de l’Eglise syriaque catholique Ignace Joseph III Younan évoque pour sa part un "nettoyage religieux" et dénonce lui aussi le silence de la communauté internationale.