Un groupe paramilitaire proche des chrétiens d’Orient vient de constituer un corps expéditionnaire d’anciens militaires français, opérationnel dès septembre sur le champ de bataille.
Nous faisions état il y a quelques mois des quelques Occidentaux actuellement en Irak pour affronter l'autoproclamé État islamique. Dans les mois à venir, il se pourrait que des Français viennent grossir leurs rangs.
Une organisation proche des chrétiens d'Orient baptisée Dwekh Nawsha, "futurs martyrs" en araméen, la langue du Christ, s'est récemment implantée en France pour constituer un corps expéditionnaire destiné à rejoindre les forces "antidjihad" en Irak et en Syrie. "Notre premier but est d'aller combattre Daesh sur son terrain, de défendre les chrétiens d'Orient et de représenter la France et nos valeurs", explique un responsable du groupe paramilitaire. Une cinquantaine de soldats sont prêts à partir, il s'agit d'une première vague, une tête de pont avec les meilleurs éléments. Nous avons également 200 réservistes à disposition", affirme-t-il.
Parmi les conditions, avoir un casier judiciaire vierge
Des renforts qui viendront épauler les Peshmergas kurdes et seront stationnés non loin d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, ville vers laquelle les chrétiens d'Orient ont dû fuir face à l'arrivée des djihadistes. Les volontaires français rejoindront ainsi les combattants anglo-saxons de Dwekh Nawsha, déjà sur place.
Seules conditions pour intégrer la milice : "un casier judiciaire vierge et ne pas avoir l'air d'un 'nazillon'", prévient un membre français au Parisien. Dans la mesure où la loi française interdit toute activité mercenaire, l'organisation ne prévoit pas de verser un quelconque salaire aux futurs soldats : il est précisé sur le formulaire d'engagement que les candidats sont volontaires et donc bénévoles. Ils devront financer eux-mêmes leur voyage et leur équipement qui équivaut à quelques milliers d'euros. Prochaine étape pour Dwekh Nawsha : ouvrir une antenne en Belgique, ainsi qu'en Suisse et aux Antilles.