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IVG : le planning familial américain reconnaît vendre des organes de fœtus

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La rédaction d'Aleteia - publié le 14/07/15
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Une de ses responsables, piégée en caméra cachée, s'est vantée de pouvoir fournir à la demande des organes de fœtus issus d'avortements tardifs.

C’est l'une des révélations d’une vidéo dévoilée sur YouTube le 14 juillet, la première d’une série, et qui est en train de susciter l’émotion, aux États-Unis et dans le monde entier. Au bout de trois ans d’enquête, le Center for Medical Progress dévoile les pratiques réelles de la Planned Parenthood Federation (PP), équivalent américain du planning familial.

Des méthodes illégales et amorales

Cette vidéo, filmée en caméra cachée lors d’un repas d’affaires, est hélas éloquente : on y voit Deborah Nucatola, directrice des services médicaux, détailler la revente de "pièces" d’embryons humains, non pas incinérés tels des "déchets médicaux", mais bel et bien revendus comme des organes humains. Un trafic d'organes de fœtus issus d'avortements tardifs, ni plus ni moins. Dans cette vidéo, le Dr Deborah Nucatola décrit en détail comment le Planned Parenthood vend des parties du corps de fœtus avortés et reconnaît avoir recours à l’avortement par naissance partielle, pour mieux récupérer des organes et des corps intacts, et ainsi être en mesure de répondre à la demande. Sa description de ses actes médicaux glace le sang : "Nous sommes très bons pour récupérer le cœur, les poumons, les reins intacts", explique-t-elle. La procédure décrite, de guidage par ultra-son pour manipuler le fœtus, est par ailleurs considérée comme illégale aux États-Unis.

Consciente des risques juridiques

La vidéo révèle également que le planning familial est conscient des risques juridiques encourus suite à la revente des organes de fœtus avortés. "Mais je peux vous dire qu’une fois les portes closes, on en parle avec nos affiliés." La vidéo détaille également le prix d’achat de ces organes : 30 à 100 dollars le "spécimen", bien que la vente et l’achat de tissus fœtaux humains soit un crime fédéral punissable de dix ans de prison et d’un demi million de dollars d’amende. À cela, s’ajoute l’homicide que constitue le fait de tuer les bébés "intacts" ayant survécu à ces avortement très spéciaux.

Pour le responsable du projet "capital humain" du Center for Medical Progress, "la conspiration criminelle du Planned Parenthood pour faire de l’argent avec des morceaux de bébés avortés va jusqu’au plus haut niveau de cette organisation. Les élus doivent faire en sorte que le planning rende compte devant la loi afin qu’il soit mis fin à ce business barbare de l’avortement".

De simples "dons de tissus"

Dans un communiqué, "le vice-président en charge de la communication du planning familial américain a mis quelques heures à réagir à la parution de cette vidéo, jouant sur les mots : "Dans le domaine de la santé, parfois, les patients veulent donner des tissus pour la recherche scientifique pour aider à faire avancer la recherche, les soins, les traitements. Les femmes qui avortent au planning familial ne sont pas différentes. (…) Aucun bénéfice n’est réalisé lors de ces dons de tissus (d’embryons, ndlr). Parfois, certains coûts, comme celui de transporter les tissus vers les meilleurs centres de recherche, sont remboursés".

L’argument est paradoxal : d’une part, il n’y a pas vente mais un don, d’autre part, ce ne sont que des "tissus", pourtant explicitement décrits par le Dr Nucatola, qui précise que "les cliniques du PP peuvent fournir des organes destinés à répondre à une demande spécifique, et réaliser la vente", allant même jusqu’à parler de "menu" !

Une enquête ouverte en Louisiane

Suite à ces révélations, le gouverneur de Louisiane, Bobby Jindal, a déjà réagi. Dans un communiqué diffusé par e-mail, il annonce l’ouverture d’une enquête à l’encontre du planning familial, "après que des rapports ont fait surface, affirmant que certains affiliés se servaient d’avortements partiels pour vendre des morceaux de fœtus". Pour le gouverneur Jindal, "cette vidéo d’un représentant du planning familial parlant d’un système de trafic de parties de corps humains est choquante et horrible. La même organisation veut ouvrir un centre d’IVG à la Nouvelle Orléans. J’ai demandé une enquête immédiate sur cette activité mauvaise et illégale, et qu’aucune licence ne leur soit accordée tant que l’enquête ne sera pas close. Je demande aussi au FBI d’assister le Département de la santé et des hôpitaux pour enquêter sur les activités criminelles reprochées à cette organisation". Une enquête et une réaction officielles qui vont sans doute faire entrer de plain-pied la question de l’IVG et de ses dérives dans la campagne des élections présidentielles américaines.

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