“Il existe de nombreux domaines dans lesquels, en tant que juifs et chrétiens, nous pouvons travailler ensemble pour le bien de l’humanité… Et, d’une manière particulière, pour la paix.”
L’Ordre indépendant des fils de l’Alliance, appelée aussi la B’nai B’rith International, est une société juive nord-américaine fondée en 1843 par des juifs émigrés d’Allemagne, ayant son siège à New York. L’objectif était de fonder un système d’entraide pour faire face à ces nouvelles et difficiles conditions de vie. Le vendredi 26 juin, le pape François a reçu au Vatican une délégation de la B’nai B’rith International. Il a souligné le renforcement des liens d’amitié et de dialogue, tout au long des dernières décennies, entre l’Église et le judaïsme. "Je rends grâce avec vous pour tout le bien que le Seigneur nous a permis de réaliser dans les cœurs", s’est félicité le Pape.
La paix se construit avec patience
Cette organisation, a rappelé le Pape, entretient de bonnes relations avec le Saint-Siège depuis la promulgation, il y a 50 ans, de la déclaration conciliaire Nostra Aetate. Ce document constitue "une étape importante sur la voie de la connaissance et de l’estime mutuelle entre juifs et catholiques, basée sur le grand patrimoine spirituel qui nous est commun". Et le Pape a souhaité que cette collaboration entre juifs et chrétiens se poursuive "pour le bien de l’humanité" dans de nombreux domaines, citant concrètement "le respect de la vie et de la création, la dignité de la personne humaine, la justice et la solidarité".
"D’une manière particulière, nous sommes appelés à prier et à travailler ensemble pour la paix" qui ne doit pas être seulement désirée, mais qu’il faut "construire avec patience et ténacité, avec la participation de tous, spécialement des croyants".
Hommage à ses prédécesseurs
Le pape François entend "marcher sur les traces avec l’aide de Dieu" de deux Souverains Pontifes, aujourd’hui canonisés : saint Jean XXIII qui "a sauvé de nombreux juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, les a rencontrés très souvent", et qui a voulu qu’il y ait un "document conciliaire sur ce thème", et saint Jean Paul II dont les visites à Auschwitz et à la synagogue de Rome constituent des "gestes héroïques", qui resteront dans les mémoires.
En terminant l’audience, le pape François a souhaité que "notre amitié puisse s’approfondir sans cesse et porter des fruits abondants pour nos communautés et pour la famille humaine tout entière".
Adapté du portugais par Élisabeth de Lavigne