Un projet de loi va être déposé par un député canadien pour imposer le français, l’une des deux langues officielles du pays, à être parlé dans les avions assurant des vols internationaux depuis ou vers le Canada.À l’origine, un simple vol d’Air Canada entre Charlotte aux États-Unis et Toronto au Canada. Un couple de Canadiens à bord, Michel et Lynda Thibodeau, se font servir une autre boisson que celle commandée. Et pour cause, personne parmi le personnel à bord ne parle leur langue maternelle, le français. Le couple finit par s’indigner. À leur retour, ils décident d’intenter un procès à la compagnie pour violation du respect des langues officielles. Mais en octobre dernier, contre toute attente, le plus haut tribunal du pays a donné gain de cause au transporteur aérien, qui n’a pas eu à dédommager le couple pour son service déficient en français. Bien que la loi canadienne en matière de langues officielles oblige en effet les compagnies aériennes à parler le français à bord de ses appareils, cela se limite au seul territoire canadien et n’est pas obligatoire sur les trajets internationaux.
Reconnaître le français à sa juste valeur
Derrière ce qui semble être, au premier abord, une simple anecdote, se cache en réalité un problème cher au cœur des Canadiens francophones : la non-reconnaissance à sa juste valeur de leur langue et la sauvegarde de leur héritage. Selon une information du Journal de Québec, le député canadien Stéphane Dion s’est finalement emparé du dossier et s’apprête maintenant à déposer une proposition de loi pour imposer le français sur tous les vols, au même titre que l’anglais, et ainsi les mettre sur un même pied d’égalité. Le député libéral, très pointilleux sur les questions de bilinguisme, avait récemment interpellé un ministre fédéral pour son “non-respect de la loi sur les langues officielles” sur le réseau social Twitter.