Attentat islamiste ? Une usine de gaz en Isère a été victime d’une attaque ce vendredi matin. Le point sur l’enquête.
17 h : Massimo Introvigne, sociologue italien, fondateur du Centre pour l’étude des nouvelles religions, apporte son éclairage pour Aleteia : "Les deux attaques, à Tunis et en France, font partie d’une campagne de terreur planifiée par l’État islamique (EI) et Al-Qaïda. Ils mettent régulièrement en place ce type d’actions pour encourager le recrutement de jeunes Nord-Africains et Européens dans leurs rangs. L’EI n’a pas pour objectif de déstabiliser les États européens à proprement parler, ni même la Tunisie même si certains n’apprécient pas le gouvernement actuel, une grande coalition au sein de laquelle les laïcs sont majoritaires. Mais ils ont continuellement besoin de nouveaux combattants qui les rejoignent et s’enrôlent pour défendre les territoires conquis. Même Al-Qaïda, en concurrence avec l’EI, cherche de plus en plus à contrôler les petits émirats, de la Somalie au Yémen. Et elle se fait ainsi également de la publicité. L’EI et Al-Qaïda organisent ou du moins favorisent ces attaques ‘publicitaires’. Nous devons nous habituer à regarder les autres, sans exclure l’Italie car ici aussi, quoique dans une moindre mesure qu’ailleurs, les organisations terroristes ont commencé à recruter".
16 h : Le suspect arrêté après l’attentat de ce matin en Isère est un homme de 35 ans appartenant à la mouvance salafiste, selon ce qu’a déclaré le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve qui a révélé son identité lors d’une conférence de presse : "Nous savons d’ores et déjà qu’il pourrait s’agir de Yassine Salhi. L’homme avait été fiché pour radicalisation en 2006", fiche non renouvelée en 2008, du fait de son absence d’implication dans des activités terroristes. Le ministre de l’intérieur a ajouté qu’il était en lien avec la mouvance salafiste. L’homme a été placé en garde à vue, et était toujours en cours d’interrogatoire vendredi après-midi par les services de renseignement. Selon une information du Parisien, il serait marié et père de trois enfants et originaire de Pontarlier dans le Doubs mais résident à Saint-Priest.
14 h : En déplacement en Amérique du Sud, Manuel Valls a déclaré que "le terrorisme [avait] encore frappé une nouvelle fois en France". Le Premier ministre a annoncé écourter son déplacement pour rentrer en France, ordonnant une "vigilance renforcée" sur tous les sites sensibles d’Isère. Sur Twitter, le Premier Ministre a déclaré : "La menace et l’horreur aveugles des terroristes n’épargnent aucune nation. Mes pensées à la victime en Isère et aux victimes en Tunisie"
13 h 30 : Arrivé sur place, Bernard Cazeneuve, a confirmé qu’une personne a bien été "assassinée, décapitée" et que le parquet antiterroriste de Paris a été "immédiatement saisi de l’enquête". "L’identité du criminel est en cours de précision, a-t-il ajouté. Ce personnage avait fait l’objet d’une fiche S (Sûreté de l’État) en 2006 pour une radicalisation qui n’a pas été renouvelée en 2008. Il n’avait aucun casier judiciaire." Le ministre de l’Intérieur a également confié que l’individu "résiderait dans la région lyonnaise à Saint-Priest" et qu’il aurait été "en lien avec la mouvance salafiste" sans pour autant être "connu pour être en lien avec des acteurs terroristes". Les services de l’État sont actuellement en train de procéder aux "ultimes véritications".
13 h : Le président de la République François Hollande a dénoncé "une attaque de nature terroriste", tout en évoquant l’implication "éventuelle d’un second homme".
12 h 05 : Le déroulement des faits est précisé par un proche de l’enquête à France TV Info : les deux suspects ont d’abord foncé en voiture dans plusieurs bonbonnes de gaz, provoquant une "détonation". Ils ont ensuite essayé d’ouvrir manuellement les bonbonnes afin de provoquer une plus forte explosion, sans succès.
11 h 55 : La Sous-direction anti-terroriste (SDAT) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) se saisissent de l’enquête, notamment pour "assassinat et tentatives d’assassinats en bande organisée, en relation avec une entreprise terroriste".
11 h 45 : La tête d’homme retrouvée était recouverte d’inscriptions en arabe et accrochée à un grillage, selon une source proche du dossier, indique France TV Info
11 h 35 : Selon une source proche de l’enquête contactée par France TV Info, le suspect arrêté après l’attentat contre l’usine de gaz industriels Air Products de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) refuse de parler.
11 h 15 : Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve se rend sur place. Le préfêt de l’Isère est actuellement sur les lieux. Selon une source proche du dossier, "d’autres attentats ne seraient pas exclus".
11 h 05 : Selon France TV Info, un homme soupçonné d’être l’auteur de l’attentat contre l’usine de gaz industriels Air Products de Saint-Quentin-Fallavier, dans le Nord de l’Isère, a été arrêté. L’information est confirmée. Un second serait en fuite. Le GIGN se rend sur place, ainsi que le ministre de l’intérieur.
11 h : Un corps décapité a été retrouvé près de l’usine attaquée
10 h 30 : Selon Le Dauphiné libéré, un homme se revendiquant de l’organisation État islamique serait l’auteur de cette attaque. Un mort et plusieurs blessés seraient à déplorer.
9 h 50 : Une voiture aurait pénétré sur le site de la société Air Products situé avenue des Arrivaux à Saint-Quentin-Fallavier (Isère). Une explosion a rententi et un incendie se serait déclaré.