Sœur Nirmala Joshi, qui avait succédé à Mère Teresa à la tête de la congrégation des Missionnaires de la Charité, est décédée mardi 23 juin d'une crise cardiaque, à l'âge de 81 ans, dans la ville de Calcutta, a annoncé l'archevêque du diocèse. Ses obsèques sont prévues mercredi 24 juin à 16 h, heure locale.
Le monde entier est en deuil, et sur les réseaux sociaux se multiplient les messages et témoignages de tristesse avec le hashtag #SisterNirmala. "Elle est partie dans la paix, a indiqué l'archevêque de Calcutta, Mgr Thomas D'Souza, au quotidien Indian Express. Elle souffrait de problèmes cardiaques depuis un bon moment et, après avoir été hospitalisée, elle est décédée dans une des maisons des Missionnaires de la Charité."
Mamata Banerjee, la chef de gouvernement du Bengale-Occidental, ainsi que Narendra Modi, le Premier ministre indien, ont adressé "leurs plus vives condoléances" à la "famille" des Missionnaires de la Charité pour le décès de la religieuse, après une vie "consacrée aux plus pauvres et aux plus démunis" des bidonvilles de Calcutta.
Une vie vouée aux autres
Nirmala Joshi était née en 1934 dans un camp militaire dans l'État indien de Jharkhand, à la frontière du Bengale : son père était soldat brahmane népalais dans la célèbre unité des guerriers Gurkhas qui ont servi l'Empire britannique. Élevée dans une famille brahmane hindoue, la caste la plus noble de l'Inde, elle s'était convertie au catholicisme et avait rejoint les Missionnaires de la Charité en 1976, inspirée par le travail accompli en faveur des pauvres par Mère Teresa qui avait fondé la congrégation à Calcutta en 1950.
Elle avait dirigé la branche contemplative de l'ordre pendant de nombreuses années et avait supervisé les activités de la congrégation en Europe et aux États-Unis. À la mort de Mère Teresa en 1997, Sœur Nirmala, dont le nom sanskrit signifie "pure" ou "immaculée", unique hindoue sur la liste des candidates, avait été choisie comme supérieure générale des Missionnaires de la Charité, jusqu'en 2009. Elle avait en effet alors demandé à être relevée de son poste afin de mener "une vie de contemplation".
Le gouvernement indien avait conféré à Sœur Nirmala la deuxième reconnaissance civile la plus importante, Padma Vibhushan, pour "service rendu à la nation".
Adapté de l'espagnol par Élisabeth de Lavigne