Télévision, Internet… Le pape François a précisé ce qu’il en pensait et l’usage qu’il en faisait ou non devant les journalistes.
Ne jamais plus regarder la télévision : c'est le vœu qu'avait formulé le pape à Notre-Dame du Mont-Carmel une nuit de juillet 1990. Près de 25 ans plus tard, son point de vue n'a pas changé et s'est même élargi à Internet qu'il a confié ne jamais utiliser. Au terme de sa visite à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), lors d'une ultime conférence de presse à bord de son avion, le pape François, âgé de 78 ans, a été interpellé au sujet de ces technologies. Pour le Souverain Pontife, la télévision, mais aussi l'ordinateur et le téléphone portable, peuvent faire "du mal à l'âme et priver de liberté" si l'on y est trop attaché. Sans remettre en cause leur utilisation car c'est un "progrès de l'humanité", François fustige ces technologies quand elles nous "éloignent de la vie commune, de la vie familiale, de la vie sociale… mais aussi du sport et de l'art". Selon lui, aucun doute possible : si l'on ne peut faire sans, "c'est sûr, c'est une maladie psychologique", estime-t-il.
La responsabilité du choix des programmes
Au-delà de la fréquence d'utilisation, le Saint-Père a mis en avant le contenu qui peut être nuisible : à "la pornographie et la semi-pornographie", le Saint-Père a ajouté "les programmes vides, sans valeur" et ceux qui en sont à la source : "les programmes hédonistes, relativistes, consuméristes". Une seule précaution à prendre donc : "Savoir choisir les programmes est notre responsabilité", avait-il déclaré à des employés de la Rai (Radio-télévision publique italienne), qu'il recevait au Vatican. Et ainsi utiliser ces outils, "pour les belles choses. Les grandes choses, les choses qui nous font grandir. Cela est bon ! Et non pour devenir esclave", a-t-il expliqué. Promettant de traiter ces questions dans sa prochaine encyclique, le Pape a donné un dernier conseil aux parents inquiets : "Ne pas permettre que les ordinateurs soient dans les chambres des enfants", a-t-il déclaré avant d'insister sur le fait que les parents placent l'ordinateur "dans une pièce commune de la maison".