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Le Cœur de Jésus, point de jonction de la Terre et du Ciel

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La Solennité du Sacré-Cœur de Jésus nous ramène au corps supplicié de Jésus transpercé par la lance d’un soldat. “Il en sortit du sang et de l’eau”, source vive d’où sont nés les sacrements de l’Église.Créés à l'image de Dieu, nous désirons par-dessus tout aimer et être aimés. Pour saint Augustin, notre cœur n’est pleinement satisfait que lorsqu’il repose en Dieu. Pas étonnant que la dévotion au Cœur de Jésus, comme expression de sa miséricorde, se soit répandue dans l’Église.

C’est la vie même du Verbe de Dieu qui bat dans le cœur de Jésus. Il est le bon berger qui donne sa vie pour ses brebis, qui les guide "par des liens d’amour" et les traite "comme un nourrisson qu’on soulève tout contre sa joue" (Osée 11, 4). La prière contemplative et silencieuse, appelée aussi oraison, saisit les battements de ce divin Cœur par l’Esprit Saint qui crée en nous un cœur pur.
 

Révélation du Cœur de Jésus

Le cœur, symbole de l’amour, exprime le centre intime de la personne, son mystère sacré. Jésus va révéler son Cœur à une jeune visitandine de Paray-le-Monial, Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690). En juin 1675, au moment où elle adore le Saint-Sacrement, Jésus lui dit : "Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour".
 
La manifestation de cet amour divin qui s’abaisse s'appelle "miséricorde". Jésus demande que le vendredi suivant l’octave de la fête du Saint-Sacrement soit dédié à honorer son Cœur. Sa messagère va s’employer à l’instauration de cette fête publique. Puis va naître la pratique des premiers vendredis du mois et de l’heure sainte, suite à une confidence de Jésus : "J’ai soif, mais d’une soif si ardente d’être aimé des hommes au saint Sacrement, que cette soif me consomme ; et je ne trouve personne qui s’efforce, selon mon désir, pour me désaltérer, en rendant quelque retour à mon amour".
 
N’entendons pas cette plainte de Jésus comme l’expression d’un Dieu manipulateur qui jouerait la victime pour nous obliger à L’aimer. Notre foi serait alors infantile. Il n’y a pas ici de chantage affectif, mais le cri d’un Dieu amoureux des hommes qui a soif d’aimer et d’être aimé. "L’Amour n’est pas aimé", disait en son temps François d’Assise. "Jésus a soif de nous", répétait Mère Teresa. Lire la suite sur le blogue de Jacques Gauthier

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