La Cour européenne des droits de l'homme a validé l'arrêt des soins à Vincent Lambert, estimant que sa mise en œuvre ne violerait pas le droit à la vie du tétraplégique. Les conséquences de cette décision sont sans appel. La France a désormais le droit de refuser à Vincent Lambert, tout homme soit-il, d'être alimenté et hydraté. La Cour instaure donc une autorisation à mourir de faim et de soif.
Sens Commun rappelle que Vincent Lambert n’est pas en fin de vie. Il est en état de "conscience minimale" et ne peut s'exprimer. Il dort, se réveille, sourit ou pleure… Qui est la CEDH pour décider que cette vie n’a pas de valeur ? Un État ne peut s'arroger le droit d'ôter à la personne sa dignité.
D’ailleurs, pour Sens Commun, il ne saurait y avoir de mort ou de vie "digne" ou "indigne". Ces qualificatifs s’appliquent aux actes, aux décisions, mais pas à la mort ou la vie, qui sont, tout simplement. Et, aujourd’hui, nous nous interrogeons : arrêter de donner à boire et à manger à une personne handicapée, est-ce digne du pays des droits de l'homme ?
Sens Commun tient à faire part de son soutien aux parents de Vincent Lambert et regrette l’instrumentalisation faite autour de la situation de leur fils. Nous tenons aussi à dire et redire que l’un des fondements de notre société est l’interdiction de donner la mort. Une telle décision est une dérive inquiétante de notre société contre laquelle nous resterons mobilisés.