Après avoir rencontré des dizaines de personnalités dans tous les domaines, deux lycéens catholiques et pratiquants de 17 ans vont présenter leur travail de fin d’année au Saint-Père le 11 juin prochain.
"L'influence de l'Église catholique en France" : c'est le thème ambitieux choisi par deux lycéens pour leur TPE (Travaux personnels encadrés) dans le cadre de leur année de Première. Quand on leur demande pourquoi ce choix, la réponse fuse : "Pour nous, c'était une évidence de faire un travail pour servir l'Église", estime Édouard. Au départ, rien ne laissait présager la tournure qu'allait prendre leur travail.
À force de persévérance, petit à petit, les deux jeunes ont enchaîné les entretiens. Plus de 25 rencontres consécutives avec notamment José Bové, Nicolas Sarkozy, Bruno Gollnisch, Stéphane Bern, Mgr Podvin, l'abbé Grosjean, etc. "On a même accompagné Jean-Luc Mélenchon lors d'une conférence organisée contre la venue du Pape", s'amuse Édouard. Mais ce n'est ni tel ou tel homme politique qui les a marqués, mais plutôt leur rencontre avec Mgr Podvin : "Un homme d'Église qui a une véritable espérance, qui martèle que ce n'est pas l'Église qui va mal mais notre société", souligne Édouard. De leurs échanges, ils retiennent cette phrase de l'évêque : "Nous sommes en train de passer d'une foi de tradition à une foi de conviction". Selon Édouard, ces mots ont littéralement "guidé" tout leur travail. Un tableau presque complet donc, ne manquait plus que Sa Sainteté le pape François…
Rencontre au sommet
Aussitôt dit, aussitôt fait : "À la fin de notre travail, nous nous sommes dit que grâce à l'Esprit Saint, ce travail était devenu bien plus qu'un simple TPE. La dernière chose à faire maintenant, c'est de le présenter au Saint-Père", s'exclame Édouard. Même recette, "culot" et patience leur ont ouvert les portes, en particulier celle de Mgr Barbarin : "Il a tout de suite eu une confiance absolue en nous et notre projet". Trois jours plus tard, le rendez-vous avec le Pape était programmé.
Prochaine étape donc, porter à François le 11 juin prochain le message central qui ressort de leur étude : "L'Église n'est pas morte (…) Oui, le nombre de catholiques diminue peut-être, mais ceux qui restent s'engagent d'autant plus dans la société !", estime le jeune homme. Selon lui, il est aussi "bluffant de voir comme ces gens du monde que nous avons rencontrés ont une vraie sensibilité. C'est intéressant de voir à quel point la foi est à deux pas d'eux". Les deux jeunes amis n'ont maintenant qu'une hâte, profiter de cette rencontre au sommet pour délivrer leurs conclusions pleines d'espérance et ainsi achever leur projet en beauté.