Le bilan de l’occupation des états de Maiduguri, au nord-est du pays révèle un acharnement contre les paroisses catholiques.
Le diocèse catholique du Maiduguri fait état de 5000 morts, 100 000 déplacés et 350 églises ruinées. Ce diocèse a vu 22 de ses 40 paroisses occupées par les membres de Boko Haram. Leurs exactions ont fait 7000 veuves et 10 000 orphelins. Quant aux églises, elles sont tout particulièrement visées : « Un bon nombre d’entre elles ont été détruites plusieurs fois » constate le rapport. La plupart des écoles, elles aussi cibles privilégiées, sont désertées : 32 des 40 écoles élémentaires du diocèse ont été évacuées. Quant aux couvents, 4 sur 5 sont fermés.
Une population traumatisée
Le père Gideon Obasogie, directeur de la communication, explique : « Les gens ont très peur, et ceux qui peuvent rentrer chez eux n’y trouvent plus rien ». Il assure pourtant : « Le Seigneur a toujours été de notre côté, il nous suit contre vents et marées ». Une attaque islamique récente dans une école de commerce à Potiskum dans l’état Yobe rappelle que les écoles du diocèse de Maiduguri sont particulièrement vulnérables.
Le Rosaire contre Boko Haram
L’Aide à l’Eglise en Détresse (AED) fournit une aide d’urgence pour les gens de Maiduguri qui cherchent un sanctuaire en dehors du diocèse. Elle apporte de la nourriture des abris et des médicaments aux personnes déplacées. Mais le salut viendra du Rosaire, selon l’évêque du diocèse, Oliver Dashe Doeme. Avec l’intercession de Marie, il croit que son diocèse sera restauré et même qu’il grandira à nouveau : « Avec le Rosaire, c’en est fini de Boko Haram » assure-t-il à catholicnewsagency.com. « La prière et en particulier la prière du Rosaire est ce qui nous délivrera des griffes du démon, le démon du terrorisme. Et bien sûr, ça marche. »
« Notre foi est intacte »
L’évêque ne croit pas un instant que les persécutions diminueront la foi des fidèles : « Ces terroristes… Ils croient qu’en brûlant nos églises, nos bâtiments, ils détruiront le christianisme… Jamais ! »