Plusieurs milliers de migrants clandestins naufragés ont été sauvés ce week-end au large des côtes libyennes.
Une opération de grande ampleur qui a nécessité la participation de patrouilleurs italiens et français. Elle a eu lieu ce week-end en mer, principalement au large de la Libye. Plus de 5 800 migrants ont été sauvés de la noyade après l'intervention d'une flotte de coordination européenne. La journée de samedi englobe à elle seule le secours de près de 3 700 migrants à bord de 17 embarcations de fortune par les garde-côtes italiens. Dimanche, ce ne sont pas moins de 2100 migrants qui ont été secourus à leur tour.
Faire face à l'urgence
Certains des migrants ont été débarqué sur l'île de Lampedusa, la majorité d'entre eux a mis pied à terre en Sicile et dans le reste du Sud de l'Italie. Dix migrants sont morts au cours des opérations du 2 et 3 mai, huit à bord des navires de migrants, et deux se sont noyés en tentant de rejoindre les bateaux de sauvetage.
Envoyé pour faire face à l'urgence de la situation, le patrouilleur de haute-mer de la Marine nationale française « Commandant Birot » a sauvé à lui seul 217 naufragés. La préfecture maritime de la Méditerranée, a précisé que les migrants ainsi que deux passeurs présumés « seront remis aux autorités italiennes ». Les garde-côtes libyens ont quant à eux intercepté cinq bateaux transportant 500 migrants. Ces derniers ont été conduits à l’est de Tripoli vers Misrata. Impossible de savoir pour l'heure ce qui les attend une fois sur place. Chaque jour, ce sont des centaines, voire des milliers de migrants qui arrivent sur les côtes italiennes. D’Afrique ou de Syrie, l'essentiel d'entre eux transite par la Libye où le chaos qui règne offre tous les droits aux entreprises de passeurs.
Après la série de naufrages du mois d'avril et les 1 200 morts, les États européens ont décidé de porter le budget alloué à la mission « Triton » de 3 à 18 millions d'euros. L'opération coordonnée par Frontex, l'agence européenne pour la surveillance des frontières, vise à soutenir les efforts italiens pour contrôler ses frontières et venir en aide aux migrants en perdition. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, quant à lui, a déploré "l’une des pires crises humanitaires depuis la Seconde Guerre mondiale".