Près d’un demi-millier de femmes et d’enfants ont été libérés cette semaine à la faveur de l’offensive de la coalition africaine contre Boko Haram. Mais il en reste quatre fois plus à délivrer.
Après la libération d’un premier groupe de 300 femmes et jeunes filles mardi (Aleteia), l’armée nigériane annonce avoir libéré jeudi un autre groupe de 160 femmes et enfants dans la forêt de Sambisa. Les captifs ont été retrouvés au cours du « nettoyage » de neuf camps d’entraînement terroristes cette semaine. Selon le journal nigérian The Punch, on ne sait toujours pas si, parmi ces femmes, figurent certaines des 200 jeunes lycéennes enlevées à Chibok le 14 avril 2014 (Le Figaro). Le porte-parole de l’armée nigériane annonce que celle-ci va continuer à ratisser la forêt de Sambisa, « dernier bastion » des insurgés dans le Nord-Est du pays (Francetvinfo). Ces opérations s’inscrivent dans le cadre d’une offensive lancée en février contre Boko Haram, par le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun dans la région du lac Tchad.
Des conditions inhumaines
Ces libérations sont « une source de grande réjouissance, mais ce n’est que le sommet de l’iceberg », a commenté Netsanet Belay, directeur de recherche pour l’Afrique d’Amnesty International. Selon l’organisation, environ 2 000 femmes ont été kidnappées et réduites en esclavage, notamment sexuel, depuis le début de 2014 par Boko Haram. « Certaines ont été forcées à combattre en première ligne avec les militants islamistes, selon les témoignages recueillis par Amnesty » (Le Parisien). Tous les témoignages font état des « conditions inhumaines » dans lesquelles les captives et les enfants étaient détenus (Le Monde).