Le Saint-Père et le préfet de la Congrégation aux Églises orientales dénoncent les persécutions infligées aux chrétiens après les assassinats barbares d’Éthiopiens par des islamistes.
Après la diffusion d’une vidéo de l’autoproclamé État islamique montrant l’assassinat par balle ou par égorgement d’une trentaine de chrétiens éthiopiens migrant via la Libye (Aleteia), le Pape et ses collaborateurs ont une nouvelle fois évoqué la tragédie qui se déroule quotidiennement dans de nombreux pays à l’encontre de chrétiens ciblés comme tels.
« Le sang de nos frères et sœurs »
Le pape François a exprimé sa douleur lundi devant « le martyre continuel » des chrétiens : « C’est avec une profonde détresse et une profonde tristesse que j’ai pris connaissance de nouvelles violences choquantes commises contre des chrétiens innocents en Libye », écrit-il dans un message au patriarche Abuna Matthias de l’Église orthodoxe d’Éthiopie. « Je vous adresse ce message de sincère solidarité spirituelle pour vous assurer de mes fidèles prières face au martyre continuel infligé si cruellement aux chrétiens en Afrique, au Proche-Orient et dans certaines régions d’Asie. Le sang de nos frères et sœurs chrétiens est un témoignage criant qui doit être entendu par tous ceux qui sont encore capables de distinguer le Bien du Mal. Plus que par tout autre, cet appel doit être entendu par ceux qui ont entre leurs mains le destin des peuples », ajoute le Saint-Père (Challenges).
« L’œcuménisme des martyrs »
Ces Éthiopiens lâchement assassinés sont « des martyrs qui ont témoigné de leur foi jusqu’à la mort », a affirmé pour sa part le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales à Radio Vatican. Dans cet entretien, il évoque notamment « l’œcuménisme des martyrs » à propos de ces chrétiens orthodoxes, ces « frères immolés » qui ont donné leur vie pour le Christ. Cette solidarité devant le martyre de chrétiens de toutes confessions a été jadis évoquée lors des persécutions perpétrées par les totalitarismes nazis et soviétiques. Soljenitsyne, notamment, parle de « l’œcuménisme du goulag » dont il a été témoin dans les camps. La haine des islamistes contemporains contre les juifs et les chrétiens n’a rien à envier à celle des régimes totalitaires qui ont ensanglanté le monde (et, s’agissant des États communistes, continuent de tenir sous le joug un milliard et demi d’êtres humains).