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Trois savoureuses histoires sur le café et les Papes

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La rédaction d'Aleteia - publié le 20/04/15
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Le 4 avril avait lieu la Journée mondiale du café. L’occasion de relater trois anecdotes amusantes sur trois Papes et le café. Devinez de quel pays est le café que François boit au Vatican…

Clément VIII

On raconte que, au XVIIe siècle, plusieurs prêtres italiens demandèrent au pape Clément VIII (1536-1605) d’interdire la consommation de café, considéré alors comme « une boisson inventée par Satan pour les infidèles ». C’est que le café était très populaire parmi les turcs musulmans, les derviches soufis et les tribus africaines non chrétiennes. Prudent, le Pape voulut apprécier la situation par lui-même et demanda un café pour y goûter. Selon le récit de l’écrivain britannique Claudia Roden dans son livre Coffe : A Connoisseur’s Companion (1981), le Pape aurait  décrété après avoir savouré un café d’excellente qualité : « L’arôme du café est chose bien trop agréable pour être l’œuvre du Malin et il serait dommage que les musulmans en aient l’exclusivité. Jouons un tour à Satan… en le baptisant ! ».  Le café fut donc « baptisé » en recevant la bénédiction de Clément VIII, et ce geste eut tôt fait de soustraire le plus grand obstacle à la démocratisation du café en Europe.

Paul VI

Issa est un chrétien arabe de Jérusalem. En 1963, il travaillait dans une entreprise chargée de l’électricité du Saint-Sépulcre. Au début de l’année suivante, le pape Paul VI devait visiter la Terre Sainte et Issa confia à son curé un de ses rêves : « J’aimerais rencontrer le Pape ! ». Mais Issa n’obtint pas de réponse. Le 6 janvier 1964, le curé demanda à Issa et à son épouse Leila de dérouler un beau tapis rouge à l’entrée. Les deux jeunes obéirent. Peu après, Paul VI apparut, les salua et accepta même une tasse de café offerte par Leila. « Quelle surprise ! Que Paul VI vienne dans notre maison, nous ne nous attendions pas à cela ! », raconte le couple âgé aujourd’hui de 80 ans, encore sous le coup de l’émotion et avec beaucoup d’anecdotes à partager. L’histoire ne raconte pas ce qu’ils firent de la tasse dans laquelle le Pape avait bu son café !

François

Au début de l’année 2014, en visite à la Maison Sainte-Marthe, le journaliste espagnol José Manuel Vidal fut surpris de la simplicité du repas servi au pape François et à ses collaborateurs. Au centre de chaque table, raconte-t-il, il y avait une corbeille de fruits avec des bananes, des kiwis et des mandarines. À côté, une bouteille d’eau gazeuse et deux bouteilles de vin, une de rouge et une de blanc, avec des étiquettes « simples et populaires ». Le premier plat : des pâtes ordinaires ; le deuxième, une escalope « à peine passable », avec une garniture de petits pois et de poivrons frits. Celui qui veut de la salade doit se lever et se servir. Au dessert, des fruits. Et, cela oui, un bon café : « espresso » ou « macchiato » (avec une goutte de lait). On sait que François apprécie le maté (chimarrão, le thé des jésuites), mais on sait aussi que, les rares fois où il se rendait à Rome quand il était encore cardinal de Buenos Aires, Bergoglio aimait boire un café « ristretto » (serré) à la terrasse d’un café, quand il faisait une marche.

Une autre curiosité, intéressante pour les Brésiliens : pendant son séjour au Brésil en 2013, le pape François goûta le café baiano
« Nature Gourmet ». Mais ce n’était pas nouveau pour lui (et ne l’aurait pas été non plus pour Benoît XVI) : ce café, produit dans la commune d’Ibicoara, Chapada Diamantina, est consommé dans l’ensemble du Vatican depuis 2010, lorsque le produit a été sélectionné pour satisfaire la demande de la Cité-État !

Le Pape est peut-être Argentin, mais le café qu’il boit est brésilien ! 

Adapté du portugais par Élisabeth de Lavigne

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