Nouvelle illustration de la dérive libertaire associant l’argent et le sexe : une société qui promeut et organise l’adultère sur internet annonce triomphalement son entrée à la Bourse de Londres.
« La vie est courte, tentez l’aventure » suggère le portail d’AshleyMadison.com. Mais pas n’importe quelle aventure : une liaison adultère. « Le principe ? Les abonnés peuvent entrer en contact avec des gens vivant en couple qui sont ouverts à la discussion, et plus si affinités » (Le Figaro).
« Une incroyable affaire ! »
« Nous avons développé le côté sombre des rencontres coquines », se félicite Noel Biderman, PDG de la société canadienne Avid Life Media, propriétaire du site AshleyMadison.com : « Cela s’est avéré une incroyable affaire ! » (Nouvel Obs). Ce site de rencontres, dont le chiffre d’affaires aurait atteint quelque 115 millions de dollars l’an dernier, se finance par la vente de publicités, ainsi que par les abonnements de ses membres : ceux-ci seraient 36 millions dans une quarantaine de pays ! La Chine serait sur les rangs, ce qui agrandirait considérablement son terrain de chasse…
Et le coût de l’infidélité ?
La société canadienne Avid Life Media, propriétaire du site AshleyMadison.com. mais aussi les sites de rencontres CougarLife.com et EstablishedMen.com, espère lever 200 millions de dollars (187 millions d’euros) par son entrée à la Bourse de Londres (DH.be). Mais qui calculera le coût des souffrances provoquées par l’adultère dans les couples et les familles, et les dégâts qui en résultent pour l’ensemble de la société ?