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Fraternité en Irak a fêté Pâques avec les déplacés irakiens

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fraternite en irak - publié le 15/04/15
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Présentes dans les villes d’Erbil et de Kirkouk, deux équipes de Fraternité en Irak ont passé la Semaine Sainte et Pâques avec les déplacés chrétiens de la plaine de Ninive. Récit.

À Erbil, joie et larmes dans les centres de déplacés

Le dimanche des Rameaux, c’est dans le centre de déplacés d’Ashti que les bénévoles de Fraternité en Irak assistent aux préparatifs de la procession. Les enfants ont fabriqué des banderoles de tissu, des rameaux sont sortis et sont accrochés à la fin de la procession sur les préfabriqués qui servent de logement aux déplacés de la plaine de Ninive. En guise de cloches pour appeler les fidèles, deux enceintes promenées par des jeunes à travers tout le camp de caravanes…

La messe a lieu dans l’église de Mar Schmouni, autour de laquelle un camp de fortune s’était formé spontanément dès l’arrivée des déplacés chassés de chez eux par Daesh dans la nuit du 6 août 2014. Aujourd’hui, il ne reste plus que quelques tentes dans le jardin et les familles ont été relogées dans les mobile homes du centre Ashti. Tout l’été, les personnes âgées et les enfants les plus faibles ont vécu et dormi à l’intérieur même de l’église pour se protéger de la chaleur intense. C’est là qu’en ce dimanche des Rameaux on célèbre la messe. Neuf mois ont passé, les fidèles entament leur première Semaine Sainte loin de chez eux.

Vendredi Saint. Des forgerons s’affairent autour de deux grandes barres en fer dans le camp de Mart Schmouni. Quelques heures plus tard, la croix qu’ils ont fabriquée se dresse vers le ciel. Elle sert aussi de montant à une grande bâche qui vient prolonger deux grandes tentes réunies pour n’en faire qu’une seule. La « salle à tout faire » du camp, sert ce jour-là de chapelle à deux nefs. Pendant le chemin de croix, une femme se met à pleurer. « Je suis allée m’asseoir à côté d’elle, raconte Pauline, membre de Fraternité en Irak. Elle m’a parlé longtemps en arabe et nous avons fait toute la procession bras dessus, bras dessous. Je ne parle pas arabe et je n’ai rien dit. Mais ses larmes se sont taries. Plus que tout le reste, être présent et passer du temps avec les gens donnent du sens à notre action. » Lire la suite sur le site de Fraternité en Irak 

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