Pour sa première visite à la Maison Blanche en tant que Premier ministre, Haïder al-Abadi vient solliciter l’aide militaire des États-Unis pour venir à bout du groupe État islamique.
Près d’un tiers du territoire irakien est encore sous occupation de l’organisation État islamique (EI). Afin de poursuivre les efforts de reconquête, il est prévu que Premier ministre irakien demande pour plusieurs milliards de dollars de drones et autres armes américaines. Barack Obama devrait se montrer réceptif à cette demande, car il voit en Daesh une menace grandissante pour les intérêts qu’il défend.
Les milices chiites en question
En revanche, la participation de l’Iran aux hostilités est perçue d’un mauvais œil et pourrait venir un freiner les négociations. Les États-Unis souhaiteraient même convaincre le Premier ministre irakien d’éloigner les milices chiites, soutenues par l’Iran, du champ de bataille. Ces factions armées par Téhéran ont pourtant aidé à libérer de nombreuses zones, mais certaines ont été accusées d’actes de barbarie. Récemment, après la libération de Tikrit, les chiites auraient été forcés de quitter la ville après avoir commis des pillages. Seuls ceux sous le contrôle du gouvernement central seraient autorisés à prendre part à la suite de la bataille a indiqué le Pentagone, bien qu’ils aient également perpetré des actes de terreur. Dilemme pour le gouvernement irakien qui est à court de forces conventionnelles et a besoin de toutes les milices disponibles pour renforcer ses troupes.
Poursuivre la coopération
Le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a déclaré lundi que « l’objectif [était] de continuer la coopération de toute évidence profonde qui existe déjà entre les États-Unis et l’Irak ». Les forces américaines mènent actuellement des frappes aériennes quotidiennes contre des objectifs de l’EI à travers l’Irak et ont livré 100 millions de cartouches de munitions, 1 700 missiles Hellfire et d’autres équipements à l’Irak. « L’élan de l’EI en Irak a pris fin, et dans de nombreux endroits s’est même inversé », s’est félicité Joe Biden, le vice-président des États-Unis.