Dans son message aux chefs d’État réunis au Sommet des Amériques, le Pape a estimé que le dialogue peut permettre de surmonter les différences sur le chemin du bien commun.« La position géographique de Panama, au centre du continent américain, fait de lui un point de rencontre entre le Nord et le Sud, entre les océans Atlantique et Pacifique. Il s’agit là sûrement d’un appel, pro mundi beneficio, à générer un nouvel ordre de paix et de justice et à promouvoir la solidarité et la collaboration dans le respect de la juste autonomie de chaque nation. » C’est ce qu’a écrit le pape François dans le message envoyé au président du Panama, Juan Carlos Varela Rodríguez, qui accueille le « VIIe Cumbre de las Américas », message qui a été lu par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État de Sa Sainteté, à l’ouverture du sommet. En saluant les chefs d’État et de gouvernement ainsi que les délégations des pays américains, le Saint-Père a souhaité que le dialogue sincère porte à la coopération de tous et « surmonte les différences sur le chemin du bien commun ».
Une rencontre historique
Le VIIe Sommet des Amériques, qui se déroule dans la ville de Panama, est patronné par l’Organisation des États américains, et affronte un thème ambitieux : « Prospérité dans l’équité : le défi de la coopération pour les Amériques ». Deux motifs pourraient faire de cette réunion un moment mémorable : la rencontre entre les présidents américain et cubain, Barack Obama et Raoul Castro, suite à la décision des deux pays de lancer les contacts en vue de la normalisation de leurs relations bilatérales après un demi-siècle d’interruption et la présence du cardinal Pietro Parolin, porteur d’un message du Pape.
Un bien-être injuste
Le Saint-Père a écrit se sentir en syntonie avec le thème choisi pour ce sommet, « convaincu que l’inégalité, la distribution inique des richesses et des ressources est source de conflits et de violences entre les peuples parce qu’elle suppose que le progrès des uns soit construit sur le sacrifice nécessaire d’autres… Le bien-être ainsi atteint est injuste dans ses racines et porte atteinte à la dignité des personnes. Il existe des biens de base, tels que la terre, le travail et le logement, ainsi que des services publics, tels que la santé, l’instruction, la sécurité, l’environnement…, dont aucun être humain ne devrait être exclu ».