Selon une étude publiée par Olfeo, près de la moitié du temps de travail passé sur Internet serait en fait sans rapport avec le travail.
Au bureau, vous êtes plutôt Facebook ou YouTube ? Selon une étude publiée par Olféo, sur les presque deux heures passées au bureau à surfer sur Internet par jour, 44% serait consacrés à visiter des sites sans rapport avec son activité professionnelle. Alexandre Souillé, président d’Olfeo, calcule que cette perte de temps représenterait une perte d’argent colossale à terme : 50 minutes quotidiennes de divertissement, soit cinq semaines par an. Une perte pour le patron de 1,2 mois de salaire par an, soit 6 656 euros par employé !
Une étude très orientée
La méthodologie de cette étude « Réalité sur l’utilisation d’Internet au bureau » n’est pas en cause, mais il ne faut pas perdre de vue qu’elle est réalisée par une entreprise dont le métier est de vendre des filtres Internet. Ces logiciels permettent justement de bloquer les sites de loisirs.
Il faut voir l’étude Olfeo avec la même circonspection que des statistiques de cambriolage présentées par une société vendant des antivols. Ainsi, dans son estimation de perte d’argent pour le patron, Olfeo se base sur un salaire moyen brut de 4 426 euros par mois, bien plus élevé que la moyenne française. Autre point litigieux : l’utilisation de Wikipédia est considérée par l’étude comme une connexion de loisirs. Or, celui-ci, qui arrive troisième dans l’ordre des « sites de loisirs » les plus visités selon l’étude d’Olfeo, est souvent utilisé à des fins professionnelles. Il n’en reste pas moins que le surf à des fins personnelles occupe un temps considérable…
Pic de midi, clic du matin et décrochage du soir
Parmi les comportements observés, un pic de connexion est enregistré en milieu de journée, entre 11 h et 15 h. Mais il existe aussi la « connexion du matin » pour ceux qui ont besoin d’un temps mort avant de se mettre au travail, et la « connexion du soir » pour l’employé qui s’ennuie, et qui attend qu’il soit l’heure de rentrer à la maison. Face à ces comportements limites, la solution Olfeo est toute trouvée : un filtre bloque tous les sites chronophages et l’employé peut reprendre le travail sans être tenté. Mais si cette solution est retenue, elle ne résout souvent que le symptôme : le surf de loisirs au bureau s’explique souvent par l’ennui. La réponse idéale à cette boulimie de loisirs sur Internet serait plutôt du côté de la direction du personnel. Si les équipes ont du travail et de l’autonomie pour le réaliser, elles ne risquent pas de perdre trop de temps sur Internet !