Un rapport de L’Observatoire de l’intolérance et de la discrimination contre les chrétiens dénonce les atteintes aux droits de l’homme dont sont victimes les croyants en Autriche.
L’Observatoire de l’intolérance et de la discrimination contre les chrétiens en Europe a présenté récemment ses conclusions concernant les atteintes aux droits de l’homme envers les chrétiens autrichiens.
Ces résultats publiés par la revue des Nations Unies Human Rights Universal relèvent un nombre « très élevé » d’actes de vandalisme et de cambriolages de sites chrétiens. Ceux-ci feraient même partie d’une « discrimination généralisée antichrétienne ». À l’origine de cette étude, le docteur Gudrun Kugler constate, en Autriche, un changement à la fois dans les politiques publiques et dans la mentalité populaire : « De plus en plus de lois restrictives portent atteinte à la liberté religieuse, tandis que la société elle-même devient de plus en plus intolérante vis-à-vis du christianisme biblique ».
Profanations en série
Le rapport présente des documents énumérant toute une série de profanations, entre 2010 et 2014, ayant touché exclusivement la communauté chrétienne. Rien qu’en 2012, le rapport propose une liste « non-exhaustive » de 58 cambriolages et de 30 cas de vandalisme. En 2014, un grand nombre d’incidents de tous types sont également recensés. Parmi les villes touchées, Groß-Enzersdorf illustre bien ce climat délétère : en décembre dernier, un citoyen musulman d’origine égyptienne a tronçonné un crucifix ancien, en bordure de la route, parce que « cela l’agaçait » . La croix en question était un lieu de pèlerinage depuis 60 ans.
L’étude signale également de nombreux autres cas de dégradation, incendie et démolition. La capitale est particulièrement concernée : en mai 2014, des maraudeurs ont gravement endommagé la célèbre Karlskirche à Vienne, en jetant des pots de peinture sur les statues et les pierres et en inscrivant : « La résistance suit la répression » sur les murs. On retrouve d’ailleurs des propos semblables sur de nombreux bâtiments religieux du pays, tels que
« Mort aux prêtres » ou « Prêtre dégage ou on brûle ton église ».
Outre ces quelques cas extrêmes, ce sont aussi des lois dites « de harcèlement » qui étouffent la communauté chrétienne. Certaines restreignent même le droit de se réunir. À titre d’exemple, prier devant les cliniques d’avortement est récemment devenu un délit en Autriche.