Après les élections législatives, le Likoud dispose de 30 sièges. Pour certains observateurs, ce sont les espoirs de paix qui viennent de perdre les élections.
« Le silence de la communauté internationale sur le siège de la bande de Gaza est assourdissant. À présent, avec un gouvernement de droite renforcée par le résultats de ces élections, les choses peuvent même s'aggraver. Nous devons faire quelque chose ! » Voici le cri d'alarme de l'archevêque Giovanni Ricchiuti, président de Pax Christi Italie, suite à la victoire de Benjamin Netanyahu aux élections législatives en Israël.
De retour d'un séjour en Terre Sainte, le président du mouvement a livré ses impressions à l'agence de presse MISNA : « Les perspectives de paix et de réconciliation dans les territoires palestiniens sont à un niveau historiquement bas. Nous risquons une nouvelle Intifada. Et les déclarations de M. Netanyahou à la veille du vote n'offrent pas une lueur d'espoir. La seule solution possible au conflit est pourtant la création de deux États ». L'archevêque fait référence aux propos tenus par le Premier ministre lors d'une interview à la radio israélienne : « Si je gagne les élections, il n'y aura pas d’État
palestinien ».
L'Occident face à ses responsabilités
« En réalité, si nous pensons à la seule question palestinienne, tout autre résultat à ces élections n'aurait eu que peu de conséquence, note Don Renato Sacco, coordinateur national de Pax Christi. Il me semble difficile, voire même impossible, que la solution à ce conflit qui dure depuis 60 ans vienne de l'intérieur. » Au contraire, cette victoire inattendue du Likoud, et l'alliance probable avec les partis religieux intégristes et d'extrême droite pour former un nouveau gouvernement, risquent d'aggraver la situation et de radicaliser la politique israélienne. Pour Don Sacco, cela mettra peut-être les pays occidentaux face à leurs responsabilités : « Pour trouver une porte de sortie, ils doivent cesser tout soutien politique, économique et militaire à Israël ».