Suite aux déclarations du président Obama, l’archevêque de Caracas s’insurge et en appelle à la diplomatie.« Inacceptable. » C’est ainsi que l’archevêque de Caracas, le cardinal Jorge Urosa Savino, a qualifié la décision des États-Unis de considérer le Venezuela comme une « menace inhabituelle et extraordinaire », selon les propres mots de Barack Obama. Le cardinal a appelé les deux pays à revenir « au bon sens », dans un communiqué publié par l’archidiocèse de Caracas et repris par différents journaux américains. Le prélat dénonce, « une exagération de la part du gouvernement américain de considérer le Venezuela comme une menace pour la sécurité intérieure des États-Unis. Cette déclaration est inacceptable surtout au vu des conséquences qui pourraient en découler pour tous les Vénézuéliens et pas seulement pour le gouvernement (du président Maduro, ndlr) ».
« La menace pour le peuple américain, c’est vous »
Le cardinal Urosa a lancé un appel à Caracas et à Washington pour que « des relations normales entre les gouvernements l’emportent sur le conflit » et afin qu’ils s’engagent à « un dialogue qui clarifie la situation et dissipe le risque d’une escalade des tensions. » Urosa Savino a également jugé « regrettable » que cet incident diplomatique intervienne au moment même où les États-Unis renouent le contact avec Cuba. « Vous n’avez pas le droit de nous agresser et de déclarer que le Venezuela est une menace pour le peuple des États-Unis. La menace pour le peuple américain, c’est vous », a lancé le président Maduro à l’adresse de Barack Obama devant le parlement. Au cours de cette même séance, le président Maduro s’est fait attribuer la loi
« habilitante », mécanisme prévu par la Constitution lui permettant de gouverner par décret en cas de force majeure.