Après un débat houleux, le projet de loi vient d’être retoqué par les élus péruvien. L’Église du Pérou appuie cette décision.
À sept voix contre dix et deux abstentions, la commission de justice et des droits humains du Congrès de la République (parlement péruvien) a rejeté la proposition de loi sur l’union civile pour les personnes de même sexe. Le député ouvertement gay, Carlos Bruce, auteur de ce projet de loi, s’est montré très confiant pour la suite, malgré sa déception suite à ce vote, usant de formules biens connues du débat français autour du mariage pour tous : « La liberté est le moteur de l’histoire. Aujourd’hui, vous avez vu les membres du Congrès rétrogrades. Ils veulent nier les droits d’autres personnes, se sentent supérieurs et considèrent qu’il y a des citoyens de seconde classe… ».
L’Église approuve la décision
Toutefois, l’Église du Pérou se félicite de cette décision parlementaire. Mgr Joesé Antonio Eguren, évêque de Piura et président de la Commission épiscopale pour la famille, l’enfance et la vie de l’Église souligne : « Le vrai mariage est seulement entre un homme et une femme ». Pour l’évêque, ce projet de loi est « contraire à l’ordre naturel, déformant la véritable identité de la famille et est en contradiction avec le but du mariage, protégé par la Constitution péruvienne ». Selon lui, les promoteurs de ce projet ne visent, à terme, que l’adoption des enfants : « Un nouveau concept les privant du droit naturel d’avoir un père et une mère ».
Mgr Eguren déplore le fait que « les médias aient pris partie contre ceux qui se sont prononcés contre ce projet de loi, les qualifiant d’homophobes ». Selon le prélat, ceci est une « manipulation agressive de la langue […] une forme d’intolérance de la part de ceux qui se disent tolérants ».
Respecter les homosexuels
Mgr Eguren l’affirme clairement : « Les catholiques sont conscients que tous les êtres humains sont égaux en droits et que, par conséquent, toutes les formes de discrimination doivent être rejetées ». Et pour cette raison, « le mauvais traitement à l’encontre des homosexuels doit être condamné, parce que cela signifie oublier leur dignité humaine et leur droit d’être aimé, parce que Dieu les aime. Les personnes homosexuelles, conclut Mgr Eguren, sont nos voisins qui doivent être aimés, respectés et compris ».