C’est une explosion catastrophique que révèle pour l’année 2014 la dernière publication trimestrielle de l’Agence européenne de contrôle des frontières.
Révélés par Le Figaro, les chiffres chocs de l’immigration illégale publiés par l’Agence européenne de contrôle des frontières décrivent une situation catastrophique : + 150% au dernier trimestre 2014 par rapport à 2013. Et au total, plus de 274 000 immigrés clandestins l’an dernier contre 100 000 en 2013. Soit
+ 180%, une véritable explosion ! Un chiffre au demeurant partiel puisqu’il ne s’agit que de ceux qui ont été détectés par l’agence Frontex, l’Agence européenne pour la sécurité et les frontières extérieures de l’Union européenne qui fait office de police des frontières.
Cause n°1 : les guerres au Moyen-Orient
La situation du Moyen-Orient en est évidemment la cause principale avec les guerres qui ravagent la Syrie, l’Irak ou la Libye devenue « le principal point de départ pour les migrants » selon la porte-parole de l’agence Frontex, interrogée par l’AFP (Le Point). Dans ce flot de migrants, 170 000 sont arrivés par la mer en Italie au péril de leur vie (300 d’entre eux ont encore péri en mer mercredi). Et malgré 112 362 malheureux clandestins refusés et 157 324 renvoyés, les entrées quotidiennes l’emportent sur les sorties.
La lutte contre les passeurs clandestins a certes abouti à une hausse sensible des arrestations (9 376 soit + 31% en 12 mois), mais le changement de stratégie de ces négriers des temps modernes s’est avéré payant : ils utilisent la législation internationale faisant obligation aux États de secourir les naufragés pour abandonner le navire et sa cargaison à proximité des navires déployés dans le cadre de l’opération de surveillance européenne « Triton » qui a succédé à « Mare Nostrum ». Alors que la Commission européenne a annoncé ce jeudi la décision de prolonger jusqu’à la fin de l’année 2015 cette opération de surveillance en Méditerranée, le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a critiqué vigoureusement les insuffisances de « Triton » qui s’est avérée une nouvelle fois impuissante à sauver les 300 naufragés noyés mercredi.
Le faux réfugié était un terroriste
Quant aux résultats en hausse de la lutte contre les faux papiers, notamment en France, ils indiquent surtout qu’ils s’en fabriquent de plus en plus et que beaucoup de « poissons » passent au travers du filet… C’est d’autant plus préoccupant que « des terroristes peuvent se glisser parmi ces réfugiés. Comme ce Russe d’origine tchéchène recherché pour des actions terroristes en Russie : les autorités grecques l’ont arrêté en septembre dernier, il était sur le même bateau que 45 Syriens et prétendait avoir la même nationalité qu’eux » (RFI).