Après jugement par un tribunal islamique, un petit nombre des 350 chrétiens assyriens capturés par Daesh a été jugé non coupable et expulsé du « Califat ».
Ces 19 chrétiens reviennent de loin. Leur village de Tal Tamer en Syrie a été assailli par les djihadistes lundi 23 février. Parmi les villageois, neuf sont morts en défendant leur village, 12 autres, capturés, ont été exécutés, dont deux femmes selon l’International Assyrian Press Agency (AINA). L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) rapporte de son côté que 350 habitants ont été fait prisonniers. Ils ont été jugés par un tribunal du pseudo État islamique qui les a innocentés, sans toutefois leur permettre de rester sur leur terre ancestrale.
Le sort de leurs coreligionnaires demeure incertain, bien que l’OSDH indique que dix autres chrétiens devraient être eux aussi prochainement libérés. La raison pour laquelle ils ont été jugés n’est pas claire, dans la mesure où ils ne sont pas des convertis, ni des opposants armés. Mais vu les agissements passés de l’EI, le plus étonnant est peut-être la libération de ces quelques chrétiens.
Tribunal islamique
Les tribunaux du soi-disant État islamique se sont distingués par leur violence aveugle, absurde. Deux hommes ont ainsi été jetés du haut d’une tour à Raqqa car ils étaient soupçonnés d’homosexualité. À Mossoul, ce sont de jeunes supporteurs de football qui ont été exécutés pour avoir regardé un match clandestinement.
Tal Tamer a été repris par l’YPG (Unité de protection du peuple), soutenue par l’armée d’Al Sanadid, deux formations kurdes qui mènent des attaques victorieuses contre le « Califat » (voir Aleteia). Le village concerné se situe dans le Nord-Est de la Syrie, à proximité d’un nœud routier important. Il n’a finalement pas été tenu très longtemps par les djihadistes qui semblent se résigner à réaliser des razzias plutôt que de véritables conquêtes comme durant l’été 2014.