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DÉCRYPTAGE. L’euthanasie lente

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Liberté politique.com - publié le 01/03/15
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La sédation profonde ? Une astuce verbale pour désigner une sédation à but euthanasique, explique le philosophe Bruno Couillaud.
La proposition de loi discutée actuellement dans nos Assemblées, parle dans ses motifs de « sédation profonde jusqu’au décès » et de « sédation profonde et continue pour accompagner l’arrêt de traitement ». Une astuce verbale pour désigner une sédation à but euthanasique.

Dans l’article 3 de la proposition de loi Claeys-Leonetti, le procédé dont on demande l’autorisation est décrit précisément comme « un traitement à visée sédative et antalgique (c’est-à-dire pour faire dormir et apaiser la douleur) provoquant une altération profonde et continue de la vigilance jusqu’au décès associé à l’arrêt de l’ensemble des traitements de maintien en vie ».

Quel jugement porter sur ce nouveau dispositif ? Cela ne semble pas être directement une euthanasie, qu’on définit communément comme une action ou une omission qui de soi ou dans l’intention donne la mort afin de supprimer toute douleur.

La sédation temporaire

Pourtant la sédation existe déjà, elle est pratiquée et autorisée. Comme sédation en « phase terminale ». Elle est temporaire, quand il s’agit d’atténuer les souffrances de tous ordres, douleurs physiques, souffrances psychologiques ou morales, voire tout simplement d’offrir au malade un moment de repos dans son dernier combat.

Ces sédations ne sont pas irréversibles, on en revient ; elles peuvent d’ailleurs se répéter. Il se peut aussi que le malade s’éteigne au cours de l’une d’entre elles sans qu’on l’ait voulu directement. Cette sorte de sédation, temporaire et réversible, que certains malades peuvent d’ailleurs refuser, de multiples raisons peuvent la justifier : améliorations imprévues, changement de décision du malade lui-même, meilleures réactions aux soins, etc.

Retenons surtout que c’est la phase de la maladie qui est dite ici terminale, autant qu’on puisse en juger, mais ce n’est pas la sédation elle-même, qui n’est, dans ce cas, qu’un élément des soins palliatifs. On a même vu des malades revenir pour un temps, mystérieusement, de cette période qui semblait terminale. Lire la suite sur Liberté Politique


 

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