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Française enlevée au Yémen : la main d’Al-Qaïda ?

Yemeni security guards stand outside a hotel in Sanaa during a protest organised by local women's unions calling for more gender equality in decision making and for an end to the country's political crisis on February 19, 2015, before their meeting with UN Secretary General Advisor on Yemen Affairs, Jamal bin Omar. On February 6, Yemen's Shiite Huthi movement ousted the government and dissolved parliament, tightening their grip after Western-backed President Abedrabbo Mansour Hadi tendered his resignation in protest at their advance. AFP PHOTO / MOHAMMED HUWAIS

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Philippe Oswald - publié le 24/02/15
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Le Quai d’Orsay confirme l’enlèvement d’une jeune Française, consultante pour une organisation internationale à Sanaa, capitale du Yémen.
Rapt crapuleux ou acte terroriste d’Aqpa (Al-Qaïda dans la péninsule arabique) ? La nouvelle vient en tout cas d’être confirmée par le ministère des Affaires étrangères : « Nous confirmons malheureusement l’enlèvement ce matin, à Sanaa, d’une ressortissante française travaillant pour le compte d’une organisation internationale. Le centre de crise du Quai d’Orsay est en contact avec sa famille. Tous nos services sont mobilisés pour localiser et obtenir la libération rapide de notre compatriote. Compte tenu de la dégradation des conditions sécuritaires au Yémen, nous renouvelons avec insistance la recommandation faite il y a déjà deux semaines à tous nos compatriotes de quitter au plus vite le pays ».

Un pays déchiré entre sunnites et chiites

La ressortissante française, Isabelle, 30 ans, consultante sur un projet de protection sociale financé par la Banque mondiale, aurait été kidnappée dans le centre de Sanaa avec son accompagnatrice yéménite alors qu’elle se rendait en voiture sur son lieu de travail. Dans ce pays règne depuis le mois de septembre un chaos total sur fond de guerre de religion entre les sunnites et la minorité chiite qui a conquis une partie du territoire dont Sanaa, la capitale, fin janvier, contraignant le président à se réfugier à Aden, dans le Sud du pays. La plupart des pays ont fermé leur ambassade, dont la France et les États-Unis.

Aqpa avait menacé la France

 La branche yéménite d’Al-Qaïda, Aqpa (« Al-Qaïda dans la péninsule arabique ») prospère au sein de cette guerre de religion. Or c’est au nom de cette organisation terroriste que les frères Kouachi avaient revendiqué l’attentat contre Charlie Hebdo :
« Dites aux médias que c’est Al-Qaïda au Yémen », avait crié l’un des frères juste après la fusillade. Trois jours après l’attentat contre Charlie Hebdo, le chef d’Aqpa, Hareth al-Nadhari avait menacé la France de nouvelles attaques dans une vidéo diffusée le 10 janvier. Mais il avait été tué en compagnie de trois autres membres du groupe terroriste, dans une attaque d’un  drone américain, le
31 janvier dans le Sud du pays (Aleteia).

Il faut donc souhaiter que la Française ait été enlevée pour des raisons crapuleuses par une tribu comme cela s’est souvent produit au Yémen (tous les Occidentaux kidnappés ayant recouvré la liberté après versement d’une rançon), plutôt que par Aqpa, que les États-Unis tiennent pour la branche la plus dangereuse d’Al-Qaïda. D’où les frappes fréquentes de drones américains au Yémen.

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