Après le Nigeria et le Cameroun, le Niger vient de subir trois assauts du groupe islamique Boko Haram. Mais ils ont été repoussés et la coalition africaine s’organise.« Nous allons combattre le monde entier en appliquant le principe : quiconque désobéit à Allah et au prophète doit soit se soumettre, soit mourir ou être réduit en esclavage », proclame Shekau, le chef du groupe armée islamique Boko Haram, dans une vidéo publiée sur YouTube. Cette nouvelle rodomontade réplique à la coalition du Tchad, du Niger, du Nigeria, du Cameroun et du Bénin : ces cinq pays africains se sont mis d’accord samedi, à l’issue d’une réunion d’experts à Yaoundé, pour mobiliser 8 700 militaires, policiers et civils dans une force multinationale de lutte contre Boko Haram. Le quartier général de cette force sera installé dans la capitale tchadienne, N’Djamena (Le Figaro).
« Votre alliance ne mènera à rien. Rassemblez toutes vos armes et affrontez-nous. Vous êtes les bienvenus ! », a renchéri Shekau en prenant explicitement Daech pour modèle (Le Monde).
De lourdes pertes pour les agresseurs
Passant des paroles aux actes, les islamistes de Boko Haram ont attaqué au Niger. « Ils ont mené samedi et dimanche deux attaques en deux jours dans la région de Diffa, dans le Sud-Est frontalier avec le Nigeria, confirmant que le pays était devenu une de leurs nouvelles cibles » (Le Parisien). Ce nouveau front répond à un objectif stratégique, selon RFI : « Quelque 2 500 soldats tchadiens appuient l’armée nigérienne le long de la frontière, ce qui affaiblit sans doute leur dispositif près des montagnes Mandara, côté Cameroun, sur l’autre front, et c’est sans doute l’objectif recherché par les insurgés ».
Mais les deux attaques menées contre Diffa, la capitale provinciale du Sud-Est du Niger, frontalière avec le Nigeria, et une autre contre Bosso, bourgade située à 100 km à l’est, ont été repoussées avec de lourdes pertes pour les agresseurs : 109 islamistes, contre quatre militaires et un civil tués, deux disparus et 17 blessés selon l’état-major nigérien.
Le Nigeria -dont l’armée est tenue en échec depuis 2009 par Boko Haram- s’est donné six semaines pour démanteler les bases de Boko Haram sur son sol : « "Tous les camps connus de Boko Haram seront balayés" dans le nord-est du Nigeria, a déclaré dans un entretien avec l’AFP Sambo Dasuki, conseiller à la sécurité du président nigérian Goodluck Jonathan, qui a obtenu de la commission électorale un report de six semaines des élections présidentielle et législatives. » (La Dépêche) Un pronostic très optimiste…