L’homme qui a blessé à l’arme blanche trois militaires en faction devant un centre communautaire juif à Nice avait été six fois condamné et il venait d’être interrogé par les services de sécurité.
Une nouvelle fois, c’est un multirécidiviste et un individu repéré par les services de sécurité qui est passé à l’acte. Moussa Coulibaly n’a aucun lien de famille avec le terroriste homonyme de la porte de Vincennes, mais il s’en est pris lui aussi à un lieu fréquenté par la communauté juive et aux forces de l’ordre, en l’occurrence aux militaires en faction dans le cadre du plan Vigipirate (l’un a été blessé au bras et un autre au visage).
« Déjà condamné à six reprises »
Maîtrisé, il n’a pas tardé à être identifié. Domicilié dans le quartier « sensible » du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie (Yvelines) –appartement familial fouillé de fond en comble par les enquêteurs mardi soir –, il avait été repéré par la police aux frontières (PAF) alors qu’il embarquait le 28 janvier avec un aller simple pour la Turquie. La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) l’avait signalé aux autorités turques qui l’avaient refoulé. « À son retour, il a été entendu par la DGSI mais son entretien administratif n’a pas permis de recueillir d’informations suffisantes pour judiciariser son dossier » (Les Échos). Pourtant, tout comme l’autre Coulibaly et les frères Kouachi (Aleteia), c’était un repris de justice, « déjà condamné à six reprises pour violences à dépositaires de l’autorité publique, vol, outrage et rébellion, usage de stupéfiants ainsi que vandalisme » (Le Figaro). Voilà qui confirme une nouvelle fois l’urgence de revoir notre dispositif pénal.
Christiane Taubira en disgrâce
Parce qu’elle est rendue responsable du laxisme judiciaire, la garde des Sceaux est devenue encombrante pour le gouvernement, estime Valeurs Actuelles (VA). La ministre de la Justice a disparu des médias depuis la vague d’attentats, tandis que les conseillères justice de Matignon et de l’Élysée auraient pris le pouvoir. « Sa démission n’a jamais été aussi proche » selon un conseiller de Matignon cité par VA : « L’épisode d’août 2013, lorsque Manuel Valls avait écrit à François Hollande pour obtenir le retrait de la réforme pénale de Taubira, a laissé des traces. (…) La logique voudrait qu’elle présente elle-même sa démission, mais le sentiment général est qu’elle s’accroche à tout prix à son poste ».