Sur Liberté Politique, partenaire d’Aleteia, Henri Hude revient sur un récent article du Figaro affirmant que le pape François détruisait l’héritage de ses prédécesseurs.
Le rédacteur en chef « religions » du Figaro a publié un texte très ambigu sur le Pape dans lequel il avance que l’Église de François serait en phase de destruction massive de l’héritage de ses deux prédécesseurs. Ce papier (sous forme d’interview), que j’ai lu avec attention, paraît après plusieurs autres allant dans le même sens, mais celui-ci va plus loin que les précédents. Il est aisé de montrer sur d’importants points de fait, que cet article n’est pas précis.
Un exemple. Le Pape, écrit Jean-Marie Guénois, vient de nommer
« au prestigieux siège de Chicago, le plus progressiste des évêques américains, relégué [jusqu’] alors dans un minuscule diocèse ».
Progressiste ? On en jugera.
Il y a exactement un an, le 21 janvier 2013, « le plus progressiste des évêques américains », alors évêque de la « minuscule » ville de Spokane (210 328 habitants), a prononcé le sermon d’une messe pour le respect de la vie. C’était peu de temps après la tuerie de Newton, où un déséquilibré avait massacré 20 enfants.
Ce grand progressiste a donc déclaré, ce jour-là : « La vérité finira par l’emporter et nous devons croire qu’une nation dont le cœur peut collectivement se briser de douleur à la pensée des bébés massacrés à Newton, a la capacité et la grâce de Dieu pour éprouver un jour la même douleur, à la pensée des bébés tués dans le sein maternel. »
Le « plus progressiste des évêques américains » (comment sont donc les autres…?) se nomme Mgr Blase Cupich.
Un évêque choisi par Jean-Paul II
Parlons un peu de sa carrière. Chacun comprend que, dans l’esprit parisien de notre chroniqueur, Mgr Cupich vient de ce que le cardinal de Richelieu appelait un « évêché crotté ». C’est donc une sorte d’intrus à Chicago (6 millions d’habitants, 2,3 millions de catholiques, soit 28,57 fois plus qu’à Spokane-Ville). Mgr Cupich fut en effet nommé par Jean-Paul II évêque de Rapid City, 68 000 habitants, 83 paroisses, Dakota du Sud. À côté, en effet, et vu de Paris, Luçon (10 000 habitants), c’est Broadway. Il a ensuite été transféré par Benoît XVI à Spokane, État de Washington, 210 000 habitants, autant de paroisses (qu’à Rapid Ciy), mais avec en prime une université (jésuite). En somme, une promotion. En plus, un très joli coin de l’Ouest (comme Luçon). Lire la suite sur Liberté politique.com