La justice a interdit à des parents d’appeler leurs enfants « Nutella » ou « Fraise », de tels prénoms pouvant porter atteinte aux intérêts de l’enfant.
On ne ne peut pas donner n’importe quel prénom à un enfant. Un enfant qui le portera, ou le subira, tout au long de sa vie. Tout le monde, ou presque, se rappelle de la pièce de théâtre et du film Le prénom avec Patrick Bruel, où le faux choix d’un prénom connoté semait la zizanie dans un dîner de famille. Les magistrats de Valenciennes ont récemment rappelé à des parents qui voulaient appeler leur enfant « Nutella » et « Fraise » que si aucun prénom n’était interdit a priori, le ridicule supposait d’en éviter certains.
Peut-on donner à son enfant le nom d’une célèbre pâte à tartiner au chocolat et à la noisette ? Quant à rechercher un saint pouvant correspondre à cela pour son baptême, n’en parlons pas ! Le juge aux affaires familiales a estimé fin novembre que non, et choisi de renommer l’enfant Ella. « Le prénom "Nutella" donné à l’enfant correspond au nom commercial d’une pâte à tartiner, a estimé le juge. Il est contraire à l’intérêt de l’enfant d’être affublé d’un tel prénom qui ne peut entraîner que des moqueries ou des réflexions désobligeantes. »
Un autre couple avait quant à lui choisi d’appeler sa petite fille Fraise. Un prénom qui n’a pas été accepté par les juges, bien qu’il existe des Cerise, des Prune et des Clémentine. L’expression « ramène ta fraise » et les moqueries qu’elle aurait sans doute à supporter ont décidé le juge à faire rayer début janvier le prénom de l’état civil. Finalement, la petite fille s’appelera Fraisine, un prénom usité au XIXe siècle. Et ce ne sera sûrement pas plus difficile à porter que Térébenthine, prénom aussi naturel que rare de la dernière fille d’une ex-ministre…