Mgr Becciu dément que le Pape ait parlé de trois enfants par famille comme le « bon nombre ». La phrase a été sortie de son contexte.
Le Pape est surpris et contrarié par la tournure prise par ses déclarations au cours du vol de retour de son voyage au Sri Lanka et aux Philippines. Ce qui ressort des déclarations du substitut de la Secrétairerie d’État, S.Exc Mgr Angelo Becciu, au journal italien Avvenire.
Il se trouve que Mgr Becciu assistait à la conférence de presse du Pape tenue lundi 19 janvier dans le vol retour de Manille à Rome. Le prélat s’est dit quelque peu surpris du fait que les paroles du Pape, volontairement simples, n’aient pas été entièrement replacées dans leur contexte, en référence à une citation de l’encyclique Humanæ Vitæ sur la paternité responsable.
« La phrase du Pape s’entend dans le sens que l’acte procréateur de l’homme ne peut suivre la logique de l’instinct des animaux, mais doit provenir d’un acte responsable qui a sa racine dans l’amour et le don réciproque de soi », affirme le substitut de la Secrétairerie d’État, qui dément que le Pape ait parlé de trois enfants par famille comme étant le bon nombre.
« Pas du tout ! », s’exclame Mgr Becciu qui souligne qu’« en aucune façon le Pape a voulu indiquer le nombre de trois enfants par famille comme le "bon nombre " pour tous les mariages. Chaque couple catholique, à la lumière de la grâce, est appelé à discerner, en fonction d’une série de circonstances humaines et divines, quel est le nombre d’enfants qu’il devrait avoir ».
« Le Pape est réellement contrarié que ses propos aient provoqué une telle confusion », affirme-t-il dans une interview : « Il ne voulait en aucune manière sous-estimer la beauté et la valeur des familles nombreuses ». Le prélat souligne qu’à l’audience générale suivante, le Saint-Père avait affirmé que « la vie est toujours un bien et qu’avoir autant d’enfants est un don de Dieu pour lequel il faut Lui rendre grâce ».
Et Mgr Becciu de souligner également l’admiration du pape François pour Paul VI : « Il a été celui qui l’a béatifié et aux Philippines, voici quelques jours, admirant une nation aussi jeune, il a tenu à souligner que la position adoptée en 1968 par Paul VI a été
prophétique », conclut le prélat.
Adaptation de l’espagnol par Élisabeth de Lavigne