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Thaïlande : des mères porteuses veulent récupérer leurs bébés

THAILAND-SOCIAL-HEALTH-SEX TO GO WITH Thailand-social-health-sex,FEATURE by Amélie BOTTOLLIER-DEPOIS This picture taken on October 29, 2013 shows teenager Pook, 14, with her 11-day-old baby at the Association for the Promotion of the Status of Women (APSW) in Bangkok. Despite its anything-goes image, Thailand has a conservative streak, meaning that young people are told to abstain from intercourse altogether instead of being educated about using protection, a situation that experts say has driven soaring rates of teenage pregnancy. AFP PHOTO / NICOLAS ASFOURI

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Sylvain Dorient - publié le 15/01/15
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Elles sont six à vouloir récupérer leurs neuf enfants, tous d’un même père, un riche Japonais qui « souhaite avoir de nombreux enfants ».
C’est la suite de l’un de ces scandales qui ont révélé le caractère pervers de la pratique des mères porteuses en Thaïlande. Après l’enfant commandé par un couple australien et abandonné parce que trisomique, les autorités thaïlandaises ont découvert que six mères porteuses avaient donné naissance à neuf bébés, tous d’un même père. Il s’appelle Mitsutoki Shigeta, fils d’un millionnaire japonais. Le jeune homme n’est pas en couple et s’apprêtait à commander au total 16 bébés ! Les raisons qui ont poussé ce jeune homme de 24 ans à vouloir tous ces enfants ne sont pas élucidées, mais la police thaïlandaise cherche des indices qui prouveraient un trafic d’enfants. Le suspect a quitté le pays, laissant sur place les mères porteuses et leurs enfants.

Les mères porteuses interrogées par le Japan Times étaient persuadées d’avoir affaire à un couple souhaitant ardemment un bébé. « Je pensais qu’un parent qui dépenserait autant d’argent pour avoir un bébé devait le désirer désespérément, explique l’une d’entre elles. L’agent m’a dit que c’était pour un couple étranger. »

Le mépris de la personne humaine se lit dans tous les détails de la transaction. L’une des mères porteuses se rappelle : « Je ne savais pas si le docteur allait utiliser mes ovocytes ou ceux d’une autre femme ». Lors de l’entretien avec Mitsutoki Shigeta, c’est son avocat qui a parlé avec la future maman. M. Shigeta ne lui a pas adressé la parole. À présent, les bébés du riche Japonais dépendent des services sociaux mais les mamans, qui n’ont qu’un droit de visite, les accusent de ne pas bien s’occuper de leurs bébés et veulent les récupérer.

Le commerce des mères porteuses en Thaïlande n’est pas officiellement autorisé, mais une faille juridique permet cependant les adoptions. Jusqu’à présent, l’État thaïlandais laissait faire, mais les scandales à répétition liés à cette pratique le poussent à envisager une interdiction totale.

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