Oui, il peut neiger en Arabie saoudite ! Du coup, le Cheik Mohammad Saleh Al Munadjid a tenu à rappeler que toute représentation d’êtres vivants est sacrilège.
La neige sur les hauteurs de la province de Tabuk, en Arabie saoudite a été saluée par toutes sortes de sculptures de bonshommes et de chameaux, qui se sont aussitôt retrouvées sur les réseaux sociaux. Un véritable scandale, selon le Cheik Mohammad Saleh Al Munadjid, le Coran interdisant de représenter tous les êtres ayant une âme. « Ceux qui ont réalisé ces représentations seront punis le jour du jugement, et il leur sera dit : "Donnez vie à ce que vous avez créé" ». (Al-Bukhârî, n°4 886, Muslim,
n° 2 107) (dans maison-islam.com)
À l’image de Dieu !
En voulant imiter la création de Dieu, et en réalisant un objet qui a une âme, le musulman ferait preuve d’orgueil. Pire, il se mettrait en position d’idolâtrer ce qu’il a lui-même créé, et pourrait ainsi se détourner de Dieu. Si les bonshommes de neige sont interdits, en revanche, les représentations de paysages ou de plantes sont autorisées. Plusieurs musulmans ont réagi sur les réseaux sociaux en bravant l’interdiction : « Nous avons de la neige pour quelques jours, peut-être quelques heures, et il y a toujours quelqu’un pour nous retirer le plaisir et la joie », se plaint Mishaal (dont les propos sont repris par Gulf News). « Il semble que la seule chose qui nous reste, c’est de nous assoir et de boire du café. » D’autres abondent dans le sens du Cheik intransigeant : « Faire des hommes de neige, c’est imiter les infidèles. C’est la promotion de l’érotisme et de la luxure ».
Le Cheik a toutefois précisé qu’il était bien possible de faire un être vivant, mais sans tête : « C’est comparable aux panneaux d’avertissement pour les travaux (qui sont permis, ndlr). Il n’y a pas de problème avec les formes que peuvent réaliser les enfants », précise-t-il.
L’interdiction des bonshommes de neige peut faire sourire, mais les réticences de beaucoup de musulmans devant les représentations d’êtres vivants peuvent parfois donner naissance des situations difficiles même en France, comme celle de Jeam, qui s’interroge sur le forum Yabiladi : « Aujourd’hui, je viens d’apprendre que dessiner est haram, je me suis sentie hyper bouleversée. C’est ma PASSION, j’ai décidé d’en faire mon métier. Je dessine tout le temps quand je m’ennuie ou que je suis énervée, c’est mon mode d’expression. Pourquoi est-ce haram ? ».