La police a identifié très vite les principaux suspects de l’attentat, deux frères, à présent traqués dans le département de l’Aisne, au nord-est de Paris.
Ils se nomment Chérif et Said Kouachi. Ces deux frères sont les principaux suspects de l’attaque sanglante d’hier contre Charlie Hebdo (Aleteia). Sept membres de leur entourage ont été placés en garde à vue dès mercredi soir. Le beau-frère de l’un d’eux, Mourad Hamyd, 18 ans, également visé par un avis de recherche, s’est rendu ce même mercredi soir au commissariat de Charleville-Mézières (France 24).
La police n’aura pas eu grand mal à se mettre sur leur piste : provocation ou folle négligence, elle a retrouvé la carte d’identité de l’un des frères Kouachi dans la C3 que les assaillants avaient dans le XIXe arrondissement, non loin du lieu de l’attentat, juste après la fusillade, après avoir percuté une autre voiture ! Des drapeaux djihadistes et des cocktails Molotov s’y trouvaient également. La radio de l’organisation État islamique (EI) a qualifié de « héros » les auteurs de l’attentat (Sud-Ouest).
Selon le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, « ces individus avaient fait l’objet de surveillance. Leur statut n’était pas judiciarisé (il n’y avait pas de procédure judiciaire en cours les visant). Il n’y avait pas d’élément les concernant témoignant de l’imminence d’un attentat » (Libération).
Cependant le plus jeune, bien connu des services antiterroristes, avait été condamné en 2008 à 18 mois de prison pour avoir participé à une filière d’envoi de combattants en Irak.
Depuis, l’étau semble se resserrer sur les fuyards : le gérant d’une station-essence à proximité de Villers-Cotterêt aurait reconnu Chérif et Said Kouachi, dans les deux hommes circulant à bord d’une Clio qui l’ont braqué pour voler de l’essence et de la nourriture (Le Figaro). Cette voiture a elle aussi été retrouvée abandonnée par ses occupants. « Le Premier ministre a décidé d’étendre à la Picardie le niveau alerte attentat du plan Vigipirate », a indiqué le cabinet de Manuel Valls. Cependant « la traque se resserre sur une zone de 20 km2 » (Le Figaro).
Pour toute personne pensant avoir un indice, ce numéro de téléphone pour contacter la police : 0805 02 17 17.