Un commando cagoulé et lourdement armé s’est attaqué mercredi matin à la rédaction du journal satirique.
C’est un véritable carnage. La rédaction du journal satirique a été littéralement décimée mercredi matin vers 11 h 30 par deux hommes cagoulés armés d’une kalachnikov et d’un lance-roquettes. De très nombreux échanges de tirs ont été entendus boulevard Richard Lenoir, dans le XIe arrondissement de Paris et la Préfecture de police de Paris annonce déjà un bilan très lourd de 12 morts et 4 blessés entre la vie et la mort, dont deux policiers atteints par des balles lors de leur fuite (l’un d’eux achevé à bout portant). Il y a de nombreuses victimes parmi l’équipe de caricaturistes dont les dessinateurs Charb, Cabu, Wolinski et Tignous. Le dernier attentat de masse aussi grave s’étant déroulé était celui du RER B à Paris, qui avait fait 8 morts en 1995.
Alors qu’une partie de la rédaction s’était réfugiée sur le toit durant l’attaque, un témoin a évoqué sur l’antenne de France Info, la présence de « deux hommes qui auraient lancé : "On va venger le prophète" ». Un des assaillants a également crié "Allah akbar". La raison de cette attaque serait, peut-être, l’une des nombreuses unes du journal satirique, tournant très régulièrement en dérision de façon vulgaire l’ensemble des religions, dont la religion musulmane. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve va se rendre le plus rapidement possible sur les lieux.
François Hollande s’est déplacé le premier au siège de la rédaction et a déclaré que « la France est aujourd’hui devant un choc, un choc qui est celui d’un attentat terroriste, cela ne fait pas de doute. […] Nous savions que nous étions menacés comme d’autres pays dans le monde car nous sommes un pays de liberté ».
Le plan vigipirate a été relevé au niveau « alerte attentats », stade le plus élevé, dans l’ensemble de l’Île-de-France. Toutes les sorties scolaires et autres activités ont été stoppées par le Rectorat de paris et les gardes républicains appelés à rentrer à l’intérieur des bâtiments officiels. Les principaux grands médias ont également été placés sous protection.