Alors que 30 000 jeunes se sont retrouvés à Prague, la communauté de Taizé partage quatre propositions pour « être sel de la terre ».
La 37e rencontre européenne de Taizé vient de rassembler à Prague 30 000 jeunes venus de tous les horizons. De nombreuses personnalités, religieuses et politiques, leur ont envoyé des messages d’encouragement. Le pape François leur a également fait parvenir un message : « Vous aussi, vous êtes invités à ouvrir des chemins de liberté en vous donnant vous-mêmes avec la disponibilité qu’avait Marie à Nazareth lorsqu’elle accueillit en elle la vie du Fils de Dieu. C’est cette vie qui est appelée à se déployer aussi en vous ».
Des pèlerinages en Russie et en Ukraine en 2015
Pendant la rencontre européenne de Prague, frère Alois a lancé l’invitation : « Des jeunes de Russie, de Biélorussie, d’Ukraine, appartenant à diverses églises, sont parmi nous. Avec eux nous savons que le Christ est notre espérance, notre paix. Aussi, avec quelques-uns de mes frères, avec des jeunes de différents pays d’Europe, nous irons en pèlerinage célébrer avec eux, chez eux, la résurrection du Christ au moment de la fête de Pâques orthodoxe, le 12 avril prochain ». Ceux qui voudraient venir participer soit cinq jours à Moscou soit cinq jours à Kiev et Lviv peuvent trouver des informations en écrivant à moscow2015@taize.fr ou ukraine2015@taize.fr.
Sur son site, la communauté de Taizé a par ailleurs mis en ligne fin 2014 quatre propositions pour « être sel de la terre ».
1ère proposition : Donner autour de nous le goût de vivre
« Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel vient à s’affadir, avec quoi le salera-t-on ? » (Matthieu 5, 13)
Être sel de la terre est un don de Dieu que nous voudrions accueillir avec joie. En étant sel de la terre, nous pouvons transmettre le goût de vivre. Et quand nous rendons la vie belle à ceux qui nous sont confiés, notre existence prend un sens. Si, face à la multitude d’obstacles, nous nous demandons : « À quoi bon continuer à nous battre ? », rappelons-nous que peu de sel suffit à donner de la saveur. Par la prière, nous apprenons à nous regarder comme Dieu nous regarde : il voit nos dons, nos capacités. Ne pas nous affadir, c’est nous engager corps et âme et faire confiance aux dons de Dieu en nous.
• Cherchons pour nous-mêmes et pour les autres ce qui nous fait croître et favorise un épanouissement.
2e proposition : S’engager pour la réconciliation
« Quand tu présentes ton offrande à l’autel, si tu te rends compte que ton frère a quelque chose contre toi, laisse-là ton offrande et va d’abord te réconcilier avec lui. » (Matthieu 5, 23-24)
En nous tous se trouve l’aspiration à vivre ensemble comme dans une unique famille humaine, mais cela ne va pas de soi, ni en famille, ni entre amis, ni dans nos villes et villages, ni entre nations. Quand les chrétiens se réconcilient, ils deviennent un signe dans une humanité qui cherche elle-même son unité. Il y a des situations où la réconciliation est urgente. Pour nous y engager, à nous de comprendre les peurs qui enferment l’autre dans des préjugés, à nous aussi de nous rendre compte que d’autres peuvent avoir un reproche à nous faire. L’Évangile nous appelle à ne transmettre ni autour de nous ni à la génération suivante les ressentiments hérités du passé.
• Osons susciter des rencontres entre ceux qui ne partagent pas les mêmes idées, le même style de vie ou la même religion, qui ne viennent pas de la même culture ou du même milieu social. Apprenons à nous connaître les uns les autres, à nous inviter mutuellement. Ayons le courage de demander pardon et de pardonner.
Lire la suite de ces propositions sur le site de la Communauté de Taizé